Premier essai de linogravure ! *fière*

Premier essai de linogravure ! *fière*

Carpe diem.

Un mantra qui n’a rien d’exclusif ni d’original – mais un mantra quand même.

C’est la première idée qui me vient à l’esprit quand je dois écrire quelque chose : tester un stylo, laisser un petit mot, faire un essai de linogravure, qu’importe – ce sont toujours ces deux mots-là qui reviennent.

« Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain. »

Moi qui ai passé une bonne partie de mon adolescence et de ma post-adolescence à me triturer l’esprit, à me laisser envahir par des pensées toxiques qui tournaient comme des toupies, à me poser des milliers de questions douloureuses, je dois dire que la trentaine m’a apporté davantage de simplicité et de sérénité. J’ai franchement détesté avoir 20 ans.

La route est encore longue jusqu’à transformation en moine bouddhiste, mais en attendant, j’apprends à savourer l’instant présent.

Printemps

Ainsi donc, j’ai pris un affreux retard en matière de « blogage », de « tweetude » et autre « internetisme ».

J’accumule, de façon obscène, des brouillons, des photos en attente et autant de projets esquissés, que je n’aurai vraisemblablement pas le temps de m’occuper de mon vivant.

C’est choutriste (= à la fois chouette et triste), parce qu’il y a des gigatonnes de choses que j’aimerais partager avec vous : un guide sur les métiers du web, des expérimentations lomo, des réflexions d’inté, des anecdotes, des astuces, des dessins, des albums, des films, des portes…

Certains trucs verront le jour, d’autres pas, ce n’est pas grave. Carpe diem. (Du reste, le signifié de ce qui ne se dit ni ne se montre se révèle souvent intéressant. Pourquoi choisit-on de dire certaines choses plutôt que d’autres ? Vaste sujet.)

Coucou Jeanne !

Ce printemps-là est donc synonyme de disette d’Internet. Le week-end, s’il fait beau, mon ordi reste éteint – chose qui m’aurait semblé impossible il y a encore un an.

C’est en l’écrivant que je me rends compte du ridicule de la chose. Mais je suis quand même contente de voir que l’idée a fait son chemin en un an à peine. (D’ailleurs, il y a un an, j’en étais là… Si proche, si loin.)

Bref.

Aujourd’hui, je préfère aller par monts et par vaux, pour aller fouiller dans je ne sais quel bled paumé, humer les embruns, arpenter une forêt enchantée, salir mes godasses et me marrer devant les bondieuseries locales.

D’ailleurs, j’ai découvert pas mal de beaux endroits ces dernières semaines, dont il faut que je vous parle : la Roche aux fées, le Chêne à la Vierge, la Tombe à la fille, le cimetière nord de Rennes et ses tombes pittoresques…

Autant d’escapades insolites et de photos qui attendent sagement leur tour.

Le Chêne à la Vierge

Le Chêne à la Vierge

Le Père Lachaise breton

Le Père Lachaise breton

La Roche aux Fées

La Roche aux Fées

Et puis sinon, je flâne pas mal dans les vide-greniers. Certes, il faut sacrifier quelques heures de sommeil sur l’autel de la bonne affaire, mais ce sont des petites sorties que j’affectionne.

Outre le plaisir de tomber nez-à-nez avec une babiole qui m’est toute désignée, ce que j’aime le plus, je crois, c’est le fait que des gens de tout type, de tout âge, de toute origine et de tout niveau sociaux se mélangent pacifiquement et se parlent enfin.

Même dans le plus petit bled breton, la mixité sociale est là, et ça fait chaud au cœur. Il y a de la gentillesse, de la complicité, même. Les bons mots sont courants. Ici, on éclate de rire ; là, une petite fille serre fort contre elle un baigneur d’un autre temps.

Ces évènements populaires m’auraient débectée il y a encore quelques années. Désormais, c’est devenu une de mes activités préférées. Cela me rend-il pour autant philanthrope ? Rien n’est moins sûr.

Un magnifique pierrot vintage à 1€

Un magnifique pierrot vintage, chiné en vide-grenier à 1€ !

Bon, et puisque j’en suis là, je vous dis tout : je crois que je sature à mort de tout l’aspect « marketé » des blogs que j’avais l’habitude de lire et que je considérais comme mes préférés.

C’est toujours la même histoire : au début, je découvre un blog artisanal, fait maison, écrit avec passion et beaucoup de personnalité. Je m’abonne, je commente, et cela peut durer ainsi plusieurs années.

Puis son auteur·e commence à avoir du succès, et se sent pousser des ailes : progressivement, les sujets atypiques laissent la place à quelque chose de plus consensuel.

Les détails personnels, la « patte » unique, la patine caractéristique de cet univers si différent du mien et donc si fascinant, tout cela disparaît au profit d’une espèce de machin, la saveur en moins, les colorants en plus.

De temps en temps, une marque se glisse ici ou là, commandant mots et images, pendant que le blog quant à lui se métamorphose en panneau publicitaire, et que les tournures de phrase commencent à sentir le savon.

Saint-Malo

Saint-Malo

En particulier, j’en ai marre de lire des injonctions incessantes à être « great ».

Ces conseils marketing, dilués dans un joli sirop coloré, et dont je raffolais jadis, me semblent désormais usés jusqu’à la corde, pour ne pas dire vains, inutiles et totalement artificiels.

Faut-il manquer de confiance en soi à ce point pour se laisser berner par cette espèce de harangue permanente, cette exhortation impersonnelle à devenir quelqu’un que l’on est pas, ce matraquage insupportable d’un rêve stéréotypé à mort et qui n’est même pas le nôtre, pour ressembler à ce qui, de loin, m’a tout l’air de se rapprocher d’une forme de perfection à l’américaine ?

Double arc-en-ciel

Double arc-en-ciel

Cela fait moins rêver que les promesses de revenus à six chiffres, c’est certain, mais : j’aime ma petite vie tranquille, et j’aime faire les choses à mon rythme.

J’aime le fait de ne pas être connue, de faire mes choses dans mon coin, sans les proportions énormes que peut prendre le blogging contemporain.

J’aime le fait d’avoir toujours la liberté de publier ce qui me fait envie, sans aucune pression d’aucune sorte, simplement parce que je le peux et que j’en ai envie, quand je le peux et quand j’en ai envie.

Et j’apprécie aussi de pouvoir faire un break quand ça me chante, sans que personne ne me demande des explications.

Le mauvais temps breton !

J’aime le fait de fréquenter de vrais gens sympas, de vraies belles personnes, qui ne passent pas leurs journées scotchés à leur perche à selfie, cherchant à esthétiser le moindre instant de leur vie.

Je suis fière de tout faire moi-même, et de ne pas avoir à déléguer à une équipe de plus en plus grande qui, malgré tout, serait toujours dans l’ombre et verrait ainsi son potentiel créatif et sa prise d’initiative phagocytés par quelqu’un d’autre.

J’aime le fait de continuer à partager mes coups de cœur musicaux, artistiques, littéraires et cinématographiques sur le web, comme quand j’avais 17 ans. Et j’aime le faire en ayant 15 ans d’expérience en plus. Certaines choses n’ont pas changé, d’autres si – dans les deux cas, ça fait du bien !

Mon rayon de soleil gris ♥︎

Mon rayon de soleil gris ♥︎

J’aime le fait que mon blog ne soit pas devenu un vulgaire gagne-pain sur l’autel financier duquel je serais censée sacrifier ma personnalité et ma franchise. Cela fait bien longtemps que j’ai pris conscience de tenir une petite épicerie de quartier face aux hypermarchés de la blogosphère.

J’adore recevoir des dizaines de commentaires passionnants de la part de lecteurs qui le sont tout autant, et j’aime aussi le fait de griller des heures précieuses de sommeil à répondre à tous. À l’heure de l’assèchement des échanges sur les blogs et autres fermetures définitives de commentaires, c’est vraiment quelque chose qui me donne envie de continuer à investir du temps et de l’énergie dans ce blog.

Enfin, je savoure le fait qu’il existe toujours des blogs passionnants, spontanés et originaux, riches en cœur et forts en gueule, qui réussissent à m’inspirer même lorsque rien ne pourrait moins m’inspirer que toute la sphère bloguesque réunie, qui me semble souvent n’être qu’une vaste fumisterie égocentrique.

« Tu pars chez quiii ? » Chez eux !

« Tu pars chez quiii ? » Chez eux !

Bon, et sinon, la bonne nouvelle (parce qu’il y en a quand même une), c’est que je donnerai ma toute première conférence, le 2 octobre prochain !

Et, ça tombe bien, car j’y parlerai justement de design de soi, que je vois comme l’antidote à tous les symptômes décrits ci-dessus.

La bienséance m’interdit évidemment d’écrire le hashtag #cacamou, lancé par Étienne quand il a appris que lui aussi allait être orateur cette année.

Mais #cacamou quand même un peu, hein, d’autant que toutes les conférences seront a priori retransmises en direct. Mais sinon ça va, tout va bien, je ne suis pas DU TOUT stressée, NON NON… !

Vous aussi, venez assister à cet évènement, pour apprendre plein de trucs et rencontrer des artisans du web-licornes à cinq pattes super sympas, inscrivez-vous vite ! En plus cette année l’évènement soufflera sa dixième bougie, je pense que ça va être une édition particulièrement mythique.

Suppliez votre boss, posez des congés, cassez votre tirelire, faites ce que vous voulez mais venez ! Je compte sur vous ! ;)

Fifille

J’ai trouvé ma moisson mensuelle de photos un peu médiocre cette fois-ci, alors je n’ai mis que mes préférées.

Je publie ce billet sans trop le relire, cela fait trop longtemps que je le garde dans mon escarcelle. Je crois que j’avais quand même des choses à dire… Cette fois j’appuie sur le bouton « Publier » sans trop cogiter – carpe diem, ouais !

Marie

25 commentaires

  1. Cazadora

    2 juin 2015

    J’aime ton blog, tes articles, tes photos et ton chat ^^ Ne change rien, un vrai plaisir de te lire.

    1. Aww, merci ! ♥︎

  2. Quel bonheur cet article !
    Merci pour ta franchise, et pour tes réflexions toujours passionnantes – chaque article que tu publies me rappelle pourquoi ton blog est mon préféré, et de loin. Tu es une grande source d’inspiration, donc je tenais à te dire : merci ! Le web a besoin de gens comme toi :D

    1. Wahou, merci Judith ! ♥︎ Je sais plus où me mettre… ^.^;

  3. Un billet qui soulève un point très intéressant ! C’est rare d’entendre cette fausse note dans le son de cloche généralisé. Le positivisme à outrance, la survente de soi me dérange aussi, en gommant les points de référence on empêche de distinguer les vrais réussites (au sens large : actes personnels, créations de la nature…). Tous des amaaaazing souls? Really?

    De mon côté j’ai toujours pris la lecture de blog comme celle de romans, voyeuriste sans scrupules, et je suis ben aise de savoir que tu ne comptes pas devenir gourou du bonheur éditrice d’un manuel lifestyle. Certes, j’ai pu trouver ici des astuces techniques précieuses, mais toujours conséquences de ma fréquentation de ces terres et non buts en soi. (A vrai dire toute ma navigation actuelle, qui a évité en force les mécanismes de l’âge des réseaux, découle d’une malheureuse recherche sur un moteur au tout début de ma découverte d’Internet, ensuite le hasard des liens hypertexte aura tracé le chemin sur lequel se trouvait ce blog.)

    Internet, voilà qui pourrait un fil conducteur à ce billet qui se voulait pourtant décousu. Internet qu’on surfe, Internet qu’on fuit (surtout quand les problématiques prennent source dans des espaces censés être de confiance, c’est pas comme si tu étais tombée sur des images dérangeantes sur un board fourre-tout et en particulier les— bref).

    Vivement le prochain article sur… quoi ? Des photos bretonnes ? Des découvertes ? C’est presque un magazine, ici !

    1. Hello messalyn ! Merci pour ton commentaire, très intéressant lui aussi :)

      je suis ben aise de savoir que tu ne comptes pas devenir gourou du bonheur éditrice d’un manuel lifestyle.

      Non, définitivement pas ! Inviter autrui à oser parler de son univers, et à lui donner la forme qu’il mérite, oui ; lui vendre une soit-disant recette de succès façon marabout du 18e, non…

      Et puis le « lifestyle »… Du haut de ma tour d’ivoire et de mon mode de vie d’ermite, je serais bien mal à l’aise de dispenser des conseils à ce niveau. ^.^;

      Internet qu’on surfe, Internet qu’on fuit (surtout quand les problématiques prennent source dans des espaces censés être de confiance,

      J’aime bien cette réflexion, « des problématiques qui prennent source dans ses espaces censés être de confiance ». C’est vrai que j’ai la dent dure parce que les blogs qui me sortent par les yeux aujourd’hui sont des blogs que je lis depuis des années, bien avant de réussir moi-même à donner un peu de cohérence à mon propre univers. Du coup, maintenant que j’ai évolué et que je m’intéresse à d’autres choses, alors que ces blogs n’évoluent pas du tout dans la même direction, je me sens un peu trahie.

      Je sais que c’est débile – les auteurs des blogs que j’ai jadis adorés ne me doivent rien, d’ailleurs ils ne savent même pas que j’existe –, mais tout de même, un lien s’était noué entre moi et leurs écrits, et perdre cette qualité qui m’enthousiasmait et m’inspirait tant me fait l’effet d’une perte.

      Mais bon, c’est bien aussi, que les choses changent, de lire de nouveaux blogs, de nouveaux livres, des magazines que l’on n’aurait jamais pensé acheter un jour, d’aller à la rencontre de gens qu’on connaît moins bien, etc.

      Vivement le prochain article sur… quoi ? Des photos bretonnes ? Des découvertes ? C’est presque un magazine, ici !

      Ah non ! Surtout pas un magazine, un webzine ou que sais-je encore. Un petit coin de web artisanal, ça suffit :)

  4. Tu viens d’exprimer tout à fait le ras-le-bol que j’avais mais que je n’étais pas consciente d’avoir.

    J’ai très envie de mettre dans la même catégorie tous les blogs que je suis et qui font des concours ou autre pour des marques (oui, blablabla, que les marques qu’ils ou elles aiment, blablabla, je garde ma ligne éditoriale, blablabla) mais au final, j’ai peur de me rendre compte qu’il ne me reste plus un seul blog :(

    Finalement, les blogs que j’aime, ce sont des gens de tous les jours, qui racontent leur vie de tous les jours, jamais beaucoup, mais c’est tellement plus humain, tellement plus intéressant ! Pour moi, un blog intéressant, ce n’est pas un blog qui fait un article intéressant pour moi, mais un blog que j’aimerais à suivre sur des années car je verrai son auteur changer et évoluer :)

    Also, je me rends compte que j’ai écrit un article qui expliquait pourquoi je n’arrivais plus à publier, et je ne l’ai jamais publié. Ni les 15 autres brouillons. Par exemple, j’en ai un cool (je crois) (enfin, j’aimerai) sur parler en public.

    Et gros gros gros bravo pour ta conf !

    1. Coucou !

      J’ai très envie de mettre dans la même catégorie tous les blogs que je suis et qui font des concours ou autre pour des marques (…) mais au final, j’ai peur de me rendre compte qu’il ne me reste plus un seul blog :(

      Oh si, il en existe plein, heureusement, des blogs qui restent cools :) Après le tout c’est de les découvrir, et ça c’est plus compliqué. Un peu comme quand tu cherches à étendre ton univers musical, mais sans jamais tomber sur des trucs déments – ça a un côté super frustrant. Et puis un jour, par hasard, tu tombes sur LA pépite.

      En général je « stalke » à fond les liens et autres blogrolls des blogs que j’aime lire, quitte à ouvrir 60 onglets en même temps. Il faut trier le bon grain de l’ivraie, mais en général je découvre un ou deux blogs que je suis un temps dans Feedly. Mais si au bout de quelques articles, la sauce ne prend pas, je me désabonne et je passe à autre chose.

      J’apporterais une petite nuance par rapport à ce que j’ai écrit dans ce billet. Je ne suis pas sûre que la qualité de mes ex blogs préférés ait diminué ; je pense juste que c’est moi qui ai évolué, et que les sujets qui me semblaient passionnants et novateurs il y a deux ou trois ans ne me semblent plus aussi « nouveaux », ni aussi intéressants.

      Quelque part c’est bon signe, je pense, même si cette transition entre l’avant et l’après (nouveaux centres d’intérêts, nouvelles lectures, nouvelles sorties, etc.) est effectivement un peu frustrante car tu passes plus de temps à te désabonner et à « jeter », symboliquement, qu’à ajouter et à découvrir.

      Mais ce n’est qu’une phase je pense. Il faut régulièrement faire le vide pour pouvoir à nouveau apprécier de le remplir avec des nouvelles choses.

      Pour moi, un blog intéressant, ce n’est pas un blog qui fait un article intéressant pour moi, mais un blog que j’aimerais à suivre sur des années car je verrai son auteur changer et évoluer :)

      Ah oui ? C’est marrant que tu me dises ça. De mon expérience de « blogueuse » (bon sang, que je déteste ce mot !), j’ai constaté que les billets « objectivement utiles » (comme un tuto WordPress, un retour d’XP en inté, ce genre de choses) fonctionnent beaucoup mieux niveau commentaires, partages, etc, que les billets « subjectivement personnels ». Disons en tout cas qu’ils ne touchent pas les mêmes personnes.

      je me rends compte que j’ai écrit un article qui expliquait pourquoi je n’arrivais plus à publier, et je ne l’ai jamais publié. Ni les 15 autres brouillons. Par exemple, j’en ai un cool (je crois) (enfin, j’aimerai) sur parler en public.

      Que ça soit l’un ou l’autre, je trouve que les sujets sont méga intéressants et que tu devrais les terminer puis les publier ! Peut-être justement que c’est parce que ces sujets-là sont moins faciles à aborder que ceux que tu publies effectivement que tu les laisses de côté ? Je pense que c’est un bon indicateur du potentiel intérêt qu’ils pourraient avoir :)

      Mais bon, c’est une meuf qui a 83 brouillons ouverts qui te parle.

      Et gros gros gros bravo pour ta conf !

      Merci ! On se verra à PW j’espère ? ^.^♥︎

  5. Carine Reignault

    3 juin 2015

    Ne change rien : Ton blog est parfait, dans le sens où quasiment tout ce qui pourrait passer pour des petites imperfections (pour certains) lui donne une fraîcheur qu’on ne trouve pas forcément ailleurs et qui le rend très agréable à lire. ;-)

    1. Wouah, merci beaucoup Carine ! Ça fait chaud au cœur ♥︎

  6. Ca fait tellement de bien de voir formulé des choses comme celles là, que je ressens mais qui semblent évidentes une fois mises en mots.

    Merci pour tes billets qui respirent l’authenticité. À l’instant où je le lis, c’est comme si je t’entendais clairement t’adresser à tes lecteurs, sans chichis ni enrobage mal venu.

    Bon courage pour tout et merci pour tes billets =)

    1. Hey, salut toi ! Merci pour ton petit mot.

      Merci pour tes billets qui respirent l’authenticité. À l’instant où je le lis, c’est comme si je t’entendais clairement t’adresser à tes lecteurs, sans chichis ni enrobage mal venu.

      C’est une remarque qu’on m’a déjà faite, c’est rigolo, ça me plaît bien ! J’ai le blogging assez naturel, il est vrai… À tel point que quand je prête ma plume à d’autres blogs, ou simplement quand je fais relire mes billets avant publication, il y a pas mal de retouches / de censure / de remaniements éditoriaux…

      Mais j’ai toujours le dernier mot – je crois :-P

      Merci pour tes encouragements ! ^.^

  7. C’est marrant, en lisant ton post, j’ai pensé à celui de Candice qui m’a fait pas mal réfléchir, sur le blog et la comparaison à l’autre, à la surenchère actuelle.
    Faire toujours plus et de se comparer aux autres, alors qu’on joue pas forcément dans la même cour. C’est important de faire ce qu’on aime et d’éprouver du plaisir je trouve, peu importe la direction et le temps que cela met.
    Donc je comprends très bien ce que tu dis, et je plussoie.

    J’avoue que parfois, je rêve de m’éloigner de Paris pour ne plus « sentir la pression » que je suis en réalité la seule à me mettre. J’aime Paris pour ces avantages et finalement, la liberté d’écrire ne tient qu’à nous :)

    Coup de coeur pour ta photo Saint-malo et rayon de soleil gris qui me rappelle les appartements de province, les brins de poussière qui flottent dans la maison au soleil <3

    Et félicitations pour Paris Web. Je pense pas pouvoir venir, mais c'est pas l'envie qui m'en manque pour cette conférence ! :)

    1. Merci Ally ! Toutes les confs seront filmées, a priori retransmises en direct, et dans tous les cas enregistrées pour les absents. ;)

  8. Depuis que tu as posté cet article, un semblant de commentaire-brouillon me trotte dans la tête.

    Tu as toujours su poser des mots sur ce que je ressentais avec une justesse incroyable. J’ai beaucoup réfléchis ces derniers temps comme tu le sais, et vos commentaires sur mon article m’ont conforté dans mon idée et m’ont fait beaucoup de bien.

    J’en ai sacrement marre de voir la même niche sur les blogs, qu’ils soient FR, US, UK, AUS ou que sais-je encore.

    J’ai eu mon premier blog à l’âge de onze ans, c’est ce qui m’a permis d’apprendre le web design et l’intégration. A l’époque c’était un exutoire, un carnet d’expériences, c’était magique. J’avais perdu cette flamme, et elle revient. J’ai besoin de partager ce que JE veux, et non pas ce qui fonctionnera. Beaucoup trop de gens postent pour poster. Je trouve ça les trois-quarts du temps froid et sans grand intérêt. Ce n’est – encore une fois – que mon humble avis. Et je posterai à la fréquence que je souhaite, tant pis si mes ami(e)s ne comprennent pas.

    Et toi, ton blog, je le lis depuis si longtemps et à chaque nouveau post tu ne cesses de me faire rêver et de m’inspirer. Alors merci Marie. Merci pour ton blog, merci de partager avec nous tes moments de vies, tes expérimentations. Merci pour ton commentaire qui m’a donné la pêche.

    Bien évidemment je te félicite encore une fois pour Paris Web. Ca va être génial. :)

    Je t’embrasse.

    1. Hello Candice !

      Tu as toujours su poser des mots sur ce que je ressentais avec une justesse incroyable.

      ♥︎

      Beaucoup trop de gens postent pour poster. Je trouve ça les trois-quarts du temps froid et sans grand intérêt.

      Je vois ce que tu veux dire. Je pense que tout dépend de la démarche, en fait. Il existe tellement de blogs, de styles et d’usages différents… Parfois pour décoller le nez de ma vitre, je vais sur Hellocoton et je visite à qui mieux-mieux une dizaine de billets « à la une », pour découvrir des univers que je ne connais pas, voir comment les autres gèrent leur truc, voire – soyons fous ! – apprendre des trucs.

      Parfois je tombe sur des trucs très biens, mais il est plus courant que je sois prise d’une espèce de paralysie face à ce qui a tout d’un anti-modèle, du moins pour moi. En particulier tout ce qui touche au look, à l’apparence, au côté « fée du logis » – c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai arrêté de lire A Beautiful Mess, que j’adorais pourtant, justement parce que ça présentait une image pour les jeunes-femmes que je trouve trop réductrice, cliché et finalement peu originale.

      Exemple typique : au début j’ai découvert le blog qu’Elsie tenait toute seule, et il était super. Et puis progressivement les contenus personnels ont laissé de plus en plus la place à cette espèce de sourire Colgate permanent, collé sur son visage ainsi que sur celui de sa sœur, nous gratifiant de leur 503e recette de macaroni au fromage tout en blindant leurs billets de blog de liens sponsorisés.

      C’est à ce moment-là, je crois, que je me suis dit que ce n’était plus du tout pour moi. Cela n’empêche pas que j’ai adoré leur e-course Blog Love, qui est très bien fait et me redonne la patate quand je n’ai plus envie de bloguer.

      Mais bon. Je suis passée à autre chose, elles aussi – trajectoires différentes, qui ont pu se croiser mais qui oscillent dans des directions différentes désormais.

      (D’ailleurs, je me dis que ça sent un peu le roussi ABM ces derniers temps, mais je dis ça, je dis rien.)

      Bref.

      Un immense merci pour ta gentillesse et ton amitié, Candice. C’est vraiment quelque chose de précieux – c’est une chance, même ! ♥︎

  9. Encore un billet qui entre parfaitement en résonance avec mes préoccupations du moment.

    L’autre jour, j’étais sur mon vélo, et je pensais à mon manque d’envie de bloguer depuis mon retour de vacances. Oh, pas que je n’ai pas d’idées, j’en ai à la pelle (cf. le début de ton billet, +1000), mais je n’ai pas envie de me coller devant mon ordi pour écrire, de me stresser à me relire, de trouver ça nul, mal fini et finalement laisser le brouillon moisir dans un coin. Je pensais à tout ça, et une vague d’un sentiment très violent est venu balayer tout ça : « et si c’était fini ».
    Tu sais, ce sentiment terrible qui un jour déchire tout dans ton ventre alors que tu vis une relation amoureuse. Ca va pas, tu sais pas trop pourquoi c’est fade, tu gommes les problèmes, tu te dis que ça passera… et puis un jour, le verre se casse, un coin de ton cerveau libère le truc retenu, et ça dit d’une voix clair, dans tout ton corps, une vérité qu’on ne peut plus étouffer : « c’est fini et tu le sais ».

    Avoir ce sentiment m’a pas mal chamboulé. Je ne sais pas trop si c’est une fausse alerte, une passade ou la réalité. En tout cas, ce qui m’a chamboulé c’est que ce sentiment est pour moi associé à la vie amoureuse, et jamais à autre chose. Le voir surgir à propos de mon blog, cette extension de moi (et là, peut-être on touche le problème), ça été terrible, déroutant.

    Bref, depuis, je me pose plein de questions. Est-ce que je dois arrêter mon site ? Me consacrer à autre chose ? Est-il un loisir, un tremplin dans ma carrière ou au contraire quelque chose qui m’accapare au détriment de ma vie professionnelle.

    Je me laisse le temps de réfléchir.

    (… ça fait du bien d’aller écrire ça chez toi, mais en écrivant ça je me dis que c’est terrible : mon blog est-il encore chez moi pour que je prenne l’espace commentaire d’un autre blog pour jardin secret ?)

    1. Oh, Joh ! Merci.

      J’ai lu ton anecdote à propos de ta réflexion bicyclique, et je comprends tellement. La comparaison avec une histoire d’amour m’a un peu surprise de prime abord, mais au final ça m’a permis de mieux suivre ton raisonnement.

      Quand j’ai un coup de blues du blog, comme ça, je vais relire ce que j’ai écrit. Je navigue dans mes archives (si possible assez lointaines), et je souris en relisant des maladresses de l’époque, en revoyant certaines photos, en relisant des commentaires qui m’avaient touchée.

      Ça, plus le boulot que j’ai investi dans ce site, cela m’aide à retrouver courage, et à me reconnecter à ma Source. L’essentiel étant à mon avis de voir la finalité (« the big picture »), plutôt que s’arrêter au seul coup de blues passager.

      Ce n’est pas grave si tu fais une pause. Au contraire, je trouve ça bénéfique ! Qui sait quelles idées te viendront pendant ce petit break ? Et qui sait si tu ne trouveras pas toi-même, loin de la nervosité des réseaux sociaux, le petit truc qui te permettra de retrouver le plaisir de bloguer ?

      Si ça devient une corvée, c’est que quelque chose ne va pas. Dans ces cas-là, un grand ménage de printemps peut aussi aider. Dégager les rubriques trop vieilles qu’on n’a plus plaisir à alimenter ; changer des intitulés, des formats ; raccourcir, rallonger ; tenter une expérience ; faire l’inverse de ce qu’on a l’habitude de faire ; prendre le contre-pied et, finalement, rire de soi (avec bienveillance).

      D’une perfectionniste à une autre : rien ne sera jamais parfait. Et c’est justement cette imperfection naturelle qui est intéressante ! La rigueur, c’est bien, mais parfois il faut aussi savoir s’auto-lâcher la grappe. Car, au final, on est toujours son pire critique. Notre avis est-il donc objectif ? Non, jamais.

      Il faut suivre ton instinct :)

  10. Après avoir écrit mon commentaire, je suis allée lire « Conseils pour blogueurs non rentables » et je dois dire que <3

    Comme les commentaires y sont fermés, je le dis ici :

    Merci Marie d'apporter chaque jour de l'eau à mon moulin, du grains à moudre : tes réflexions me font avancer, mûrir…

    1. Aww… ♥︎ C’est le dernier message que je lirai aujourd’hui, qu’il est doux ! Merci :)

  11. Typiquement, je commence à détester les billets qui terminent par « Et vous, blablabla de la question introductive qui amènera vite des commentaires ».

    Oups :) Évidemment, je vais prêcher pour ma paroisse, mais ça dépend comment c’est fait. Si l’auteur·e du billet est en mode « petit robot », ouais, c’est bizarre. Si au contraire, il ou elle a une complicité avec les lecteurs de son blog, cela permet parfois de relancer une discussion sur la base de ce qui a été publié.

    Parfois, c’est vrai, il y a des traversées du désert pour un blog où, malgré tout le soin que tu y apportes et le temps que tu y consacres, tu as l’impression que tout le monde a quitté le navire. Parfois il suffit d’une ou deux questions pour donner envie aux plus timides d’oser répondre, et relancer la conversation.

  12. Philippe

    6 juin 2015

    Merci d’avoir cette vision du blog, de nous faire partager cette belle région qu’est la tienne et de rester fidèle à toi même.

    C’est devenu compliqué de ne pas trouver un avis sur Internet qui soit vraiment objectif et qui ne cache pas un quelqu’un intérêt caché… (comme les blogs sponsorisés ^^).

    Pour la perche à selfie… je dirai simplement qu’avant, on voyageait et on découvrait le monde avec nos yeux.
    Après on a voyagé en regardant les paysages à travers nos appareils photos.
    Et aujourd’hui on voyage en regardant notre caméra au bout d’une perche.

    C’est triste, mais ce « on » ne conserve pas tout le monde heureusement :)

    1. Salut Philippe !

      Merci pour tes commentaires, toujours un plaisir :)

      C’est devenu compliqué de ne pas trouver un avis sur Internet qui soit vraiment objectif et qui ne cache pas un quelqu’un intérêt caché… (comme les blogs sponsorisés ^^).

      Bah, comme toujours je pense que tout existe, et que cette diversité nous permet, en tant que lecteurs de blogs, de choisir ceux à qui nous consacrons du temps.

      Par exemple, un blog à 90-100% sponso, ça ne m’intéresse pas. Si de temps en temps y’a des posts sponso, ça peut ne pas me déranger si c’est bien en phase avec la ligne éditoriale du blog, et si le sujet est intéressant, traité de façon intelligente et personnelle.

      Si c’est juste un copié/collé d’un communiqué de presse, ou bien si je sens que la tournure n’est pas naturelle, que ça a été retravaillé, ça me lourde.

      Après, en tant que blogueuse, parfois certaines marques m’ont proposé des trucs sympas : par exemple, TASCHEN qui, après avoir lu un billet que j’avais consacré à un de leurs livres, m’a proposé une petite opé en échange d’autres livres, ou bien plus récemment MOO qui, voyant que je suis graphiste, m’a proposé d’imprimer des cartes et des stickers.

      Ça reste du sponso car une marque m’offre quelque chose en échange d’un billet, mais je n’ai jamais aucune consigne particulière en terme de rédaction, de mise en page. Si on m’imposait une charte éditoriale, je ne pense pas que j’accepterais : je blogue pour le plaisir, je n’ai pas besoin que mon blog se transforme en énième boulot.

      De base, le fait que ça soit une marque dont je suis déjà cliente et avec laquelle j’ai déjà une affinité *avant* qu’elle ne me contacte, ça influence beaucoup mes choix.

      Et puis cela reste rarissime, donc je ne pense pas que cela soit trop relou non plus pour celles et ceux qui, comme toi, lisent mon blog. Du moins j’espère ^^

      Pour la perche à selfie… je dirai simplement qu’avant, on voyageait et on découvrait le monde avec nos yeux.
      Après on a voyagé en regardant les paysages à travers nos appareils photos.
      Et aujourd’hui on voyage en regardant notre caméra au bout d’une perche.

      C’est triste, mais ce « on » ne conserve pas tout le monde heureusement :)

      Il est tentant de vouloir à tout prix capturer un instant précieux à travers son téléphone ; mais il faut essayer de résister à vouloir à tout prix esthétiser la moindre parcelle de notre vie privée. C’est difficile car tout nous enjoint à le faire, à commencer par la simplicité technique…

      De là à acheter une perche à selfie, jamais ! Je serais très vexée qu’on m’en offre une, d’ailleurs.

  13. Tu arrives vraiment à poser des mots sur les problèmes qu’on trouve sur les blogs aujourd’hui. Ils ont tendance à tous se ressembler et les contenus sont de moins en moins intéressants. Quand je jette un oeil à des blogs « populaires », je ne trouve aucune originalité. Je les trouve très superficiels.

    Ton blog est génial. Tout y est parfait. Le contenu te ressemble, tu es très intéressante. J’adore notamment le fait que tu t’intéresses à plein de domaines et que tu partages tous ces coups de coeur. Tout ce que tu écris est spontané et sincère. Je ne suis pas la seule lectrice fidèle à venir régulièrement vérifier les mises à jour (je te suis depuis longtemps également, je t’avais « découvert » grâce à la Lune Mauve).

    J’ai beaucoup de mal à décrire ce que je ressentais en lisant ton article. Tu me fais découvrir de nombreuses choses, tu es très inspirante, et ton blog est mon préféré depuis longtemps.

    1. :oops: :oops: :oops:

      Un grand merci, Lizzie, pour tes mots qui me touchent beaucoup ! ♥︎

Les commentaires sur ce billet sont désormais fermés, mais vous pouvez toujours m’envoyer un e-mail si vous souhaitez me dire quelque chose !

Billets adjacents