Maisons à colombages, Rennes

La semaine dernière, j’étais à Rennes, que j’ai arpentée en long, en large et en travers à la recherche de notre futur logement.

Passons outre les coups de soleil et les températures : ceux qui disent qu’il pleut sans arrêt en Bretagne vous mentent.

Je tairai aussi les ampoules aux pieds, le stress interminable et les indigestions dues à des galettes bretonnes un peu trop copieuses.

Je ne citerai pas non plus le nom de ce marchand de liste rennais qui espérait nous extorquer 200 € avant de nous fournir une liste d’appartements à visiter.

Rennes

Toujours est-il que j’ai vraiment apprécié de découvrir Rennes en semaine : j’ai eu beau avoir comme idée fixe le fait de trouver un appartement, Rennes était paisible et m’a aidée à m’ancrer dans l’instant présent, même pendant les gros moments de stress.

Cela m’a aussi permis de découvrir des quartiers sans doute moins touristiques mais tout aussi charmants, de prendre le bus et de me mêler aux habitants, d’écouter les discussions au café du coin, de saisir davantage l’air du temps et, globalement, de commencer à transposer dans le réel cette image idyllique que j’ai de Rennes.

Mosaïques dans les rues de Rennes

J’aurai sans doute l’occasion de vous raconter mes découvertes, mes rencontres, mes surprises, et mes déconvenues lorsque j’y serai bel et bien installée.

Pour l’heure, j’ai envie de vous raconter un peu la façon dont certaines personnes ont réagi lorsque je leur ai dit que je quittais Paris pour m’installer en Bretagne. Une décision personnelle mûrement réfléchie, mais qu’on s’est permis de me renvoyer dans la tronche, comme si je ne savais pas ce que je faisais.

J’ai déjà parlé un peu de tout ça dans mon avant-dernier billet, et vos commentaires m’ont encouragée à continuer.

« Pourquoi Rennes ? »

Maisons à colombages, Rennes

Quand j’explique aux gens que je vais quitter Paris et m’installer en Bretagne, ils me demandent toujours si c’est parce que je suis bretonne, ou bien si c’est parce que j’ai de la famille là-bas.

Quand on a expliqué aux autochtones qu’on cherchait un logement à Rennes, ils nous ont systématiquement demandé si nous connaissions déjà la ville, ou si nous en étions originaires.

Je n’ai jamais bien compris le sens de ces questions.

Comme si le fait d’être breton-ne allait changer quelque chose ; comme si ça avait de l’importance.

Comme si avoir envie de vivre dans une région qu’on ne connaît pas relevait de la bouffonnerie.

Comme si naître quelque part te prédestinait, pour toujours, à y retourner un jour ou un autre. Comme si c’était une espèce de malédiction, un sort jeté malgré toi sur ta destinée : tu es né-e là-bas, tu y retourneras. Bonjour l’angoisse. :roll:

Loge maçonnique « La Parfaite Union »

Les gens ne semblent pas vouloir comprendre que tu puisses avoir envie de t’installer dans une ville dont tu n’es pas originaire. Alors ils te demandent des explications. Ils veulent savoir.

Ou ils croient qu’ils veulent savoir. Car bien qu’on m’ait beaucoup demandé pourquoi Rennes ?, je ne peux pas dire avec certitude que mes interlocuteurs aient vraiment écouté ma réponse, ni qu’ils l’aient comprise.

L’enfer, c’est les autres

Mosaïque Odorico

Et si, pour une fois, on essayait d’accepter les décisions d’autrui, sans essayer de les influencer ?

Et si on gardait notre avis pour nous ? Et si on arrêtait de tout ramener à soi, quand autrui nous parle de lui ?

Même de la part de gens habituellement de bonne compagnie, j’ai dû essuyer un paquet de jugements à l’emporte-pièce, de questions faussement innocentes, de lapsus révélateurs et autres angoisses par procuration dont je me serais bien passée.

Le truc, c’est que si tu ne prends pas le temps de répondre à tout ces gens, si tu te fiches de leur avis et que ça se voit, ils pensent que tu es inconstant-e, que tu agis sur un coup de tête, que tu n’as pas pensé à toutes les éventualités, bref, ils pensent que tu commets une grave erreur, que tu vas te planter, qu’ils savent mieux que toi ce qui est bon pour toi qui, par manque de maturité, refuses de les écouter.

Fontaine singulière à Rennes

A contrario, lorsque tu leur réponds, que tu argumentes, que tu démontes un à un les doutes qu’ils sont si gentils d’avoir à ta place, ils ne t’écoutent que d’une oreille : tout ce que tu pourras dire ne suffira pas à les faire changer d’avis, à entrevoir la situation sous un œil nouveau – c’est à dire le tien.

Je pense que ces gens-là manquent d’empathie et d’imagination.

Ce sont eux qui choisissent de rester dans leur confortable – ou inconfortable – routine.

C’est toi qui te bouges pour faire évoluer ta vie, pour lui donner une tournure qui te conviendra mieux, pour embellir ton quotidien, pour te rapprocher de la nature, pour être plus en harmonie avec tes idéaux – et que sais-je encore.

Librairie à Rennes

Chacun-e voit midi à sa porte. Je ne demande à personne de suivre le même chemin que moi, et je conçois très bien que ce que je considère, moi, comme la route idéale puisse sembler totalement loufoque aux autres.

Là, je vous parle de la levée de boucliers que j’ai constatée quand j’ai annoncé vouloir quitter Paris pour vivre et travailler en Bretagne, ce qui, sur l’échelle de la prise de risque, équivaut à peu près au niveau zéro.

Mais je me demande parfois quel genre de plâtres j’aurais dû essuyer si j’avais annoncé que je quittais le web pour me consacrer à l’élevage de lamas au Chili ! :roll:

Sauter le pas

Angelot

Si j’ai décidé de chroniquer un peu mon installation en Bretagne, c’est en partie pour m’encourager à tenir bon (j’avoue), mais aussi pour partager avec vous ces émotions et ces obstacles par lesquels je passe.

Cela semble peut-être facile de l’extérieur, mais croyez-moi, c’est loin d’être simple. Déjà qu’un déménagement d’une région à l’autre est un peu compliqué à gérer, mais il faut en plus se coltiner l’avis des autres !

Quelle que soit la décision que vous vous apprêtez à prendre, demain ou dans un an, tenez bon.

Nul ne sait mieux que vous ce qui est bon pour vous. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Pesez sagement le pour et le contre et lancez-vous.

Vous ne pourrez pas savoir à quel point votre vie pourra changer si vous ne sautez pas le pas.

Et je dirais que c’est d’autant plus vrai pour les envies qu’on a en tête depuis des années. Plus une envie est ancienne, plus elle tire sa source dans quelque chose d’existentiel : c’est donc important de donner une chance à cette idée d’éclore.

Prendre des risques

Statue

En outre, il faut parfois savoir prendre des risques.

Cette semaine, à Rennes, on en a pris un gros : on avait visité deux appartements superbes mais trop petits. On avait quand même donné deux dossiers, histoire de sécuriser le périmètre, au cas où on ne trouverait rien de mieux.

Le hasard a voulu qu’on visite un troisième appartement qui était tout aussi superbe mais bien plus grand. On a donc donné un troisième dossier.

Mais il s’est avéré que l’agence concernée a mis plus de temps que les deux autres à nous répondre. Nous avons donc passé 48 heures dans un stress inimaginable, voyant notre retour à Paris se rapprocher à grands pas : la peur de devoir quitter Rennes sans avoir rien signé nous tenaillait et ne nous lâchait pas.

Crêperie Ar Pillig à Rennes

Pendant ce temps, les deux autres agences nous mettaient une pression énorme pour signer le bail des appartements trop petits.

Ce n’est vraiment qu’au tout dernier moment que tout s’est débloqué, et qu’on a su que notre dossier avait été accepté pour l’appartement de nos rêves.

On avait quand même un plan B, mais la partie était risquée. J’ai frôlé l’ulcère, j’ai empilé les insomnies, je me voyais déjà devoir annoncer à mes détracteurs que j’avais échoué à trouver un logement (c’est vous dire si tout cela m’a travaillé…).

Et pourtant, on a atteint notre objectif, sans rien devoir à personne à part à nous-mêmes ! Et toc !

Moralité : bien faire et laisser braire

Ciel breton

La moralité de tout ça, c’est qu’il faut bien faire et laisser braire. Et qu’il faut se faire confiance.

Cela signifie qu’il faut toujours suivre son instinct, et agir pour soi, dans son intérêt individuel, et ne pas baser ses décisions sur ce que projettent les autres sur nous.

C’est parfois difficile d’avoir l’impression de nager à contre-courant. Quelle que soit la décision qu’on s’apprête à prendre, il y aura toujours un empêcheur de tourner en rond, qui la remettra en question.

Mais, après tout, peut-être est-ce inévitable, voire nécessaire. Si ce qu’autrui nous dit nous tourmente, il y a peut-être un fond de vérité ?

Le pub O'Connell's à Rennes

S’il n’y en a aucun, si on a eu beau avoir retourné le problème dans tous les sens et avoir trouvé des plans B pour tous les problèmes potentiels qui peuvent se présenter, alors « hakuna matata ».

Accepter la part d’inconnu et de risque est également important. Rien n’est écrit : le destin n’existe pas. Ce n’est pas parce que votre interlocuteur très attentionné s’est planté, lui, dans une expérience vaguement ressemblante, que vous allez forcément vous planter aussi.

Du moment que vous ne faites de tort à personne, suivez votre petit bonhomme de chemin.

Votre chemin est unique. Suivez-le et ne le lâchez pas.

Marché des Lices
Ouest France
Roses trémières

Marie

54 commentaires

  1. hello,

    Je vous souhaite de bien belles aventures à Rennes.

    Je dois dire que j’apprécie particulièrement tes photos, plus particulièrement tes prises de vues car c’est comme ça que je fais quand je visite : « Lever le nez, pour apprécier la hauteur des choses ».

    Cette phrase s’applique aussi à des principes de vie et c’est ce que tu sembles faire !

    :-)

    Plein de bonnes choses pour la suite !!!

    1. Salut Yann !

      Un grand merci pour tes souhaits, ça me touche beaucoup ! :)

      Je dois dire que j’apprécie particulièrement tes photos, plus particulièrement tes prises de vues car c’est comme ça que je fais quand je visite : « Lever le nez, pour apprécier la hauteur des choses ».

      Oui, j’aime bien voir ce qui se trimballe au-dessus de ma tête ; c’est ça que d’être plus grande que la moyenne, on a toujours le nez en l’air… :-P

      D’un point de vue photographique, c’est intéressant aussi car les gens oublient souvent de lever la tête ou de changer de point de vue. Du coup, tu vois tout le temps un peu les mêmes photos sur un sujet précis.

      Du haut de mon amateurisme le plus total, j’aime bien l’idée de chercher le petit détail, la petite curiosité, ou simplement d’inviter le spectateur à voir quelque chose de connu sous un angle un peu différent. C’est un petit défi amusant pour essayer de faire autre chose que ce que j’appelle « des photos-touriste ».

      Le genre de photos que tu prends et qu’une fois que tu les affiches sur ton ordi, tu te dis : « Mouais allez, poubelle. » Je trouve ça d’une tristesse !

  2. Juste un petit mot : Bienvenue :)

    1. Merci Simon ! Au plaisir de discuter de vive voix à la prochaine occasion :)

  3. La réaction des Parisiens qui se demandent pourquoi un départ pour la Bretagne sans raison apparente à mon avis c’est parce qu’ils sont plutôt habitués à voir débarquer les provinciaux, en même temps ce n’est pas rare de voir des parisiens changer d’air et partir pour la Normandie mais souvent en gardant un boulot sur Paris. Et les Bretons je pense qu’ils ont plus l’habitude de voir partir les gens pour travailler sur Paris que le contraire… Paris a une t-elle attraction sociale / économique / culturelle que pour certain la quitter ou refuser de s’y installer c’est du suicide. J’ai l’impression que parfois les gens préfèrent le prestige de travailler et vivre à Paris, Marseille ou Lyon plutôt que la qualité de vie que peut offrir une ville à taille plus humaine sans pour autant sacrifier un boulot épanouissant.

    Tout ça pour dire: Bonne chance dans ton aventure Bretonne et je te souhaite plein de nouvelles rencontres enrichissantes.

    1. Salut Ségolène !

      La réaction des Parisiens qui se demandent pourquoi un départ pour la Bretagne sans raison apparente à mon avis c’est parce qu’ils sont plutôt habitués à voir débarquer les provinciaux, (…) ce n’est pas rare de voir des parisiens changer d’air et partir pour la Normandie mais souvent en gardant un boulot sur Paris.

      Oui, tu as raison. J’ai d’ailleurs pas mal de collègues chez Clever qui sont dans ce cas-là : travailler en banlieue verdoyante (dans la Marne par exemple) voire carrément en Normandie, mais venir travailler à Paris chaque jour.

      On a la chance, chez Clever, de pouvoir faire un peu de télétravail de temps en temps, donc ça aide aussi.

      la qualité de vie (…) une ville à taille plus humaine sans pour autant sacrifier un boulot épanouissant.

      C’est exactement pour cette raison que je vivrai à Rennes (envie de m’installer dans une ville avec qui j’ai vraiment de l’affinité) mais que je travaillerai dans une autre ville (envie de conserver mon super poste actuel)… mais pas à Paris :-P

      J’ai l’impression que parfois les gens préfèrent le prestige de travailler et vivre à Paris, Marseille ou Lyon plutôt que la qualité de vie que peut offrir une ville à taille plus humaine sans pour autant sacrifier un boulot épanouissant.

      Le problème sous-jacent dans tout ça, c’est l’emploi dans le web en région (je parle du web puisque c’est le milieu que je connais).

      Tout le monde sait qu’à poste, diplôme, ancienneté équivalents, tu gagnes beaucoup moins en région qu’à Paris. C’est un des facteurs qui a le plus compté dans ma décision : façon de couper la poire en deux entre, d’un côté, la nécessité de gagner correctement sa vie et de ne pas se brader, et, de l’autre, de choisir un lieu de vie agréable.

      Or tout le monde n’est pas prêt à prendre le train matin et soir pour aller sur son lieu de travail ; et puis, quand tu es en couple, la question du boulot de ton compagnon ou de ta compagne entre aussi en ligne de compte.

      Et si tu as des enfants, se pose aussi la question de leur scolarité. Certaines connaissances m’ont déjà dit qu’elles ne pouvaient pas être mutées ou déménager à cause de ça.

      Bref, c’est vraiment très personnel et complexe comme question, c’est difficile de généraliser. Je dirais que quand on commence à avoir un peu de bouteille, d’économie, etc, c’est plus facile de faire le choix que j’ai fait, alors que quand tu débutes dans la vie, tu vas là où le vent veut bien de toi, sans avoir vraiment ton mot à dire.

      J’apprécie vraiment beaucoup d’être à ce moment dans ma vie où mon libre-arbitre est à son apogée. Même si suivre son propre chemin signifie toujours se coltiner l’avis des autres. J’accepte ce prix à payer, car le jeu en vaut largement la chandelle !

      Tout ça pour dire: Bonne chance dans ton aventure Bretonne et je te souhaite plein de nouvelles rencontres enrichissantes

      Merci infiniment ! :)

      1. C’est évident, ce n’est pas un choix facile à faire quoi qu’il en soit! Et pour certain boulot les opportunités ne sont pas forcément les plus simples à trouver.

      2. Exactement. Je suis très chanceuse d’avoir cette opportunité !

  4. Bienvenue à Rennes, Marie :)
    En espérant que la vie ici te plaise!

    1. Merci Gweno ! Tous les avant-goûts que j’ai eus de Rennes me font penser que je devrais bien m’y plaire. ;)

  5. Et bien tu vois, j’ai beau ne pas habiter en Bretagne ni en être originaire, j’adorerai y vivre ! Donc je ne vois pas pourquoi tu as reçu tant de questions, réclamations de motivation et compagnie.
    Je comprends tout à fait qu’on puisse vouloir changer de région – que ce soit la Bretagne ou non d’ailleurs.

    Bref, tout ça pour dire : tu as bien raison de laisser braire, suis ton chemin, suis tes pas, suis ton coeur, ce sont eux tes véritables guides ! :)

    Bises du large

    1. Coucou Lulla !

      Ça me fait plaisir de te croiser par ici ! <3

      Merci beaucoup pour tes bonnes ondes. :) Comme toi, je ne comprends pas trop ce que les gens ont toujours à dire sur les choix des autres (surtout si ces choix ne les impactent pas), mais bon, en attendant, on doit quand même se cogner leurs avis à l'emporte-pièce.

      Je ne pense pas que ça vienne d'une mauvaise intention, mais juste d'une curiosité mal placée, et d'un manque embarrassant d'empathie et d'altruisme. Il y a malheureusement beaucoup de gens comme ça…

      Mais il y a aussi, OUF, plein de gens qui comprennent et qui t'encouragent (la preuve ! ^^). Je n'en ai pas parlé il est vrai, mais je leur rends hommage, car leurs ondes positives et leurs beaux sourires m'ont beaucoup encouragée. :)

  6. Un petit mot de bienvenue également ! :)
    Moi qui te suis sur Twitter depuis un moment !
    Bon courage pour le déménagement ! :)

    (Oui, oui… Je fais des rimes… Mais sans le vouloir ! ^^)

    1. Merci beaucoup, Alizée ! Au plaisir de te croiser lors d’un apéro web :)

  7. « Une décision personnelle mûrement réfléchie, mais qu’on s’est permis de me renvoyer dans la tronche, comme si je ne savais pas ce que je faisais.(…) Même de la part de gens habituellement de bonne compagnie, j’ai dû essuyer un paquet de jugements à l’emporte-pièce, de questions faussement innocentes, de lapsus révélateurs et autres angoisses par procuration dont je me serais bien passée.(…)A contrario, lorsque tu leur réponds, que tu argumentes, que tu démontes un à un les doutes qu’ils sont si gentils d’avoir à ta place, ils ne t’écoutent que d’une oreille : tout ce que tu pourras dire ne suffira pas à les faire changer d’avis, à entrevoir la situation sous un œil nouveau – c’est à dire le tien. »

    C’est marrant, tout ça me fait penser aux réactions des gens quand on leur annonce qu’on est végétarien ! ^^ Tu as l’impression qu’en adoptant un autre régime alimentaire qu’eux, tu remets en cause les fondements de leur existence.

    Sinon, tu ne me donnes vraiment pas l’impression d’une personne non réfléchie, et ça répond vraiment à ce que tu souhaites, donc… Bon courage pour le déménagement, et profite bien de cette nouvelle vie passé ce stress ! :-)

    (Et les mosaïques que tu as photographiées sont sublimes.)

    1. Moi qui suis une végétarienne ratée, j’admire les végétariens. Cela dit, je ne mange presque pas de viande, je ne bois plus de lait… Mais je sais que ya 15 ans, quand j’ai tenté d’être vraiment végétarienne, je me suis heurtée à de grosses inquiétudes de ma famille pour ma santé.
      Du coup, on m’a emmené chez le médecin, qui m’a dit « mais si tu tombes amoureuse d’une carotte, ça yest, tu ne mangeras plus de végétaux ? ». Empathie niveau zéro bonjour.
      Je suis contente que 15 ans plus tard, le débat surgit enfin, même si ce n’est pas encore gagné. En attendant, je ne mange que très peu de protéines animales, et je n’en suis pas malade pour autant…

      1. Du coup, on m’a emmené chez le médecin, qui m’a dit « mais si tu tombes amoureuse d’une carotte, ça yest, tu ne mangeras plus de végétaux ? ».

        Je… Je… #facepalm !

    2. Merci Stella ¡

      (Et les mosaïques que tu as photographiées sont sublimes.)

      Oui, hein ? Les mosaïques, en particulier celles d’Odorico, sont partout à Rennes. J’ai adoré en trouver par hasard, et je compte bien continuer cette exploration. ^.^

  8. Stephane Mayere

    3 juillet 2014

    Mais oui il faut y aller et suivre son instinct…

  9. Merci Marie pour ce billet,

    J’ai eu l’occasion de découvrir ton blog grâce à tes billets de Londres car tout comme toi, j’aime cette ville.

    Mais grâce à celui-ci, tu me replonges 10 ans en arrière où avec l’école j’ai parcouru la Bretagne du Sud au Nord en passant par Rennes…
    et où j’avais eu un coup de coeur sur la ville.

    J’adore ce que tu publies,

    Lau :)

    1. Merci infiniment Lau ! Ça me touche. :)

      Mais grâce à celui-ci, tu me replonges 10 ans en arrière où avec l’école j’ai parcouru la Bretagne du Sud au Nord en passant par Rennes…
      et où j’avais eu un coup de coeur sur la ville.

      Mmm, du coup si tu as des coins précis à me conseiller, ça m’intéresse beaucoup ! Car je compte bien explorer la Bretagne, profitant d’être sur place. Tes recommandations seront donc appréciées !

  10. Quand je vois tous les parisiens qui décident de quitter la capitale pour venir s’installer ici en Vendée, ton parcours ne m’étonnes pas du tout. Je pense que pour ma part j’aurais énormément de mal à vivre sur Paris.
    Pour l’emploi dans le web, c’est sur que sur Paris l’offre est plus importante et le salaire aussi, après il faut comme tu dis couper la poire en deux, difficile d’avoir la qualité de vie + le salaire parisien ;) Après ça bouge bien en Bretagne entre Rennes et Nantes (Oui bon Nantes c’est PRESQUE la Bretagne hein) y a quand même pas mal de startups, une bonne dynamique … Donc je n’ai pas bien compris si tu avais lâché ton boulot là, mais je pense qu’en web il y a quand même des places à prendre. Bon courage donc et bienvenue nouvelle vie :)
    T’as trop de la chance d’habiter au pays des kouign amann.

    1. Merci Lucie ! Je te rejoins sur toute la ligne.

      Non, je n’ai pas lâché mon boulot, qui m’est trop précieux. Je suis simplement mutée dans la presque-Bretagne :)

      1. Hiii ben on se croisera peut-être alors dans la presque-bretagne :p

  11. Tinuviel.19

    3 juillet 2014

    Hello!

    S’il y a bien deux choses que j’ai appris avec le temps c’est qu’il faut s’écouter, car tu es la première à savoir ce qui est bon pour toi et qu’il faut suivre ton instinct. Après les empêcheurs de tourner en rond, pseudo jaloux que tu oses faire quelque chose qu’ils n’osent pas faire eux, il y en aura toujours. Comme tu dis il faut les laisser piailler dans leur coin et continuer ton chemin. Quand aux multiples conseils tu prends le bon et tu jettes le reste.
    En tout cas je suis contente pour vous deux, depuis le temps que tu parles de quitter Paris, enfin ça se concrétise!
    Bonne chance pour la suite, même si je ne fais pas de soucis pour toi!
    ça promet plein de billets à venir :D

    1. Coucou vous !

      S’il y a bien deux choses que j’ai appris avec le temps c’est qu’il faut s’écouter, car tu es la première à savoir ce qui est bon pour toi et qu’il faut suivre ton instinct. Après les empêcheurs de tourner en rond, pseudo jaloux que tu oses faire quelque chose qu’ils n’osent pas faire eux, il y en aura toujours. Comme tu dis il faut les laisser piailler dans leur coin et continuer ton chemin. Quand aux multiples conseils tu prends le bon et tu jettes le reste.

      C’est exactement ça. Ça paraît évident quand on le lit noir sur blanc, mais parfois, au quotidien, dans l’instant, je suis prises de court par certaines remarques qu’on m’adresse…

      J’ai parfois cette impression que, quoi que l’on fasse, on sera toujours redevable d’explications, et ça me fatigue. Mais peut-être que je fais ça aussi sans me rendre compte quand on m’annonce un truc :-/ Je vais tâcher d’être plus vigilante à ce propos.

      Bonne chance pour la suite, même si je ne fais pas de soucis pour toi!
      ça promet plein de billets à venir :D

      Merci beaucoup ! Oui, je ne te cache pas que je compte chroniquer cette installation en Bretagne et mes découvertes sur mon blog, et je me réjouis d’avance de cette évolution éditoriale (même s’il y aura toujours des images étranges et des pensées à brûle-pourpoint).

  12. Merci, mille fois merci pour ce billet.
    J’ai plein de doutes sur ma vie, sur mon futur, sur mes études en ce moment… et, à force d’écouter l’avis de gens qui ne voient que l’aspect négatif des choses et les conseils de ceux qui croient savoir ce qui est mieux pour moi, j’avais presque oublié que c’est à MOI de décider!
    Merci pour toutes ces ondes positives! :) et bonne chance

    1. Bonjour Alia ! Bienvenue par ici, et merci pour ton commentaire. :)

      Je suis sincèrement heureuse si mon billet a pu te remotiver. C’est difficile de résister aux autres, surtout quand ça concerne des décisions importantes.

      Mais ensuite, il faut vivre avec ses décisions toute sa vie, donc autant prendre celles avec lesquelles on se sent bien.

      « Les conseilleurs ne sont pas les payeurs » : c’est vraiment ça. Les gens qui te conseillent quelque chose ne sont généralement pas mal intentionnés, mais ils ne sont pas dans ta tête ni à ta place.

      Ce qui peut leur sembler « normal » (dieu que j’ai horreur de ce mot !), « naturel », « allant de soi », ne l’est pas forcément pour toi.

      Ce n’est pas parce que tu PEUX faire quelque chose que tu as forcément ENVIE de le faire. J’ai mis des années à en accepter les conséquences…

  13. J’espère que ton chat se plaira. Au début il sera désorienté, dans son nouveau logement. Veille bien sur lui.

    :-)

    1. Oui, tu as raison ! Je m’occuperai bien de la petite Bretonne.

      Merci Jean !

  14. Le petit plaisir de Rennes, c’est de rejoindre le centre ville à pied depuis la gare. On passe devant ce si joli immeuble que tu as photographié. C’est le mosaïque Isidore Odorico qui en est l’auteur. Il y a d’autres oeuvres de lui disséminée dans la ville, tu les découvrira à force de promenade.

    Rennes est une bien belle ville, si élégante dans ses détails! Bon voyage quotidien :D

    1. J’avoue que c’est ce genre de particularités qui confèrent à une ville sa singularité. Ces mosaïques sont épatantes.

      Tu as l’air de bien connaître Rennes, y as-tu vécu ?

  15. Bonjour Miaourie,
    Encore une fois, merci pour ce partage et ces zoulies photos ♥
    J’ai lu ton billet avec attention et, même si nous n’avons pas vécu une situation identique, je peux quand même dire que je comprends tout à fait ce que tu as vécu…et pas mal de souvenir me sont remontés sur les réactions négatives que j’avais rencontrées lors de mon départ…et de mon retour ! Je ne regrette pas mes choix, et j’ai juste une petite tristesse pour ces gens qui transfèrent leur aigreur et leurs frustrations sur ceux qui essaient de nouvelles choses.
    Et tout ce que tu dis sur le « chemin qui doit être suivi à l’instinct », j’adhère tout à fait !!!
    Bonne installation à tous les 3, et j’espère vous rendre visite un de ces jours ! ♥

    1. Coucou Delphinette !

      Hii ça me fait tellement plaisir de te lire ici. Merci pour ton commentaire !

      Je me souviens qu’à la période de ta « grande décision », tout n’avait pas été facile en effet, même si je ne peux juger que du point de vue professionnel.

      Tu as tenu bon, et je te vois balayer d’un revers de la main les fâcheux… Ton attitude m’avait bien soufflée et inspirée !

      j’ai juste une petite tristesse pour ces gens qui transfèrent leur aigreur et leurs frustrations sur ceux qui essaient de nouvelles choses.

      Le pire, je pense, c’est qu’ils ne s’en rendront jamais compte. Du coup, pour peu qu’on soit doué d’un peu de sensibilité, c’est nous qui devons subir leur esprit étriqué…

      Bonne installation à tous les 3, et j’espère vous rendre visite un de ces jours ! ♥

      Merci ! Tu seras la bienvenue :)

  16. J’ai beaucoup de mal a comprendre les réactions auxquelles tu fais face.

    Et si, pour une fois, on essayait d’accepter les décisions d’autrui, sans essayer de les influencer ? Et si on gardait notre avis pour nous ?

    Je ne conçois pas pourquoi il faut que les choses aillent si loin… Déménager, c’est pas non plus la fin du monde – même si tu déménages au bout du monde. C’est pas la première fois pour toi, et peut être même pas la dernière ! Je suis d’accord pour ce que tu dis dans ton cas, cependant je pense aussi que sur des sujets plus graves que je qualifierais de plus « irréversibles » il est parfois de rigueur de donner son avis.

    Ton billet m’a limite fait culpabiliser d’avoir osé donné mon avis sur l’un de ces sujet « irréversibles » il n’y a pas si longtemps et en avoir payer bien cher le prix.

    Les gens ne semblent pas vouloir comprendre que tu puisses avoir envie de t’installer dans une ville dont tu n’es pas originaire. Alors ils te demandent des explications.

    Donne une explication simple et concise de l’ordre de « Et ta soeur ?!!! » :p Au final, soit tu sais prendre des risques, soit tu sais pas. L’inconnu peut être un moteur comme un frein, tout dépend de qui tu es ! :)

    <3

    1. Coucou !

      Je ne conçois pas pourquoi il faut que les choses aillent si loin… Déménager, c’est pas non plus la fin du monde – même si tu déménages au bout du monde. C’est pas la première fois pour toi, et peut être même pas la dernière !

      Exactement ! Souvent, j’ai juste envie de répondre « nous n’avons pas les mêmes valeurs » à ceux qui me chient un cake parce que je vais vivre à Rennes mais travailler ailleurs !

      e pense aussi que sur des sujets plus graves que je qualifierais de plus « irréversibles » il est parfois de rigueur de donner son avis.

      Ton billet m’a limite fait culpabiliser d’avoir osé donné mon avis sur l’un de ces sujet « irréversibles » il n’y a pas si longtemps et en avoir payer bien cher le prix.

      C’est toujours délicat. Quand on est l’ami-e de quelqu’un, et qu’on tient à cette personne, mais qu’on a le sentiment qu’elle se trompe, il faut sans doute le dire, mais avec tact et avec bienveillance.

      Ça n’est en rien comparable aux gens dont je parle et à ma situation.

      L’essentiel c’est d’agir en son âme et conscience, et ne rien regretter.

      Donne une explication simple et concise de l’ordre de « Et ta soeur ?!!!

      Du Lalie tout craché <3

  17. Hello Marie,

    Je voulais déjà réagir au billet précédent et puis le temps et la procrastination aidant…. bref…
    J’imagine parfaitement ce que ça a été (et encore tu n’as fait « que » déménager).
    Quand on est parti s’installer à Dresde (c’est pas le Chili, mais c’est quand même l’Allemagne de l’est hein ;) ) j’ai eu quelques avis du style « mais pourquoi ? » « mais combien de temps vous allez rester » « oui, enfin je comprends, c’est pour suivre Germain » ce genre de choses qui m’ont fait enrager, et où tu as envie de répondre « l’Allemagne, ça fait 15 ans que j’en parle, 5 ans qu’on parle sérieusement d’aller y vivre donc bon… » du coup, ça te permet aussi de mesurer qui t’écoutes vraiment. Par exemple, mes « vrais » amis (même si je pense que pour les autres, c’était de la maladresse) ont tout de suite compris, et se sont tout de suite réjouis pour nous.
    Après, effectivement, pendant la phase où j’ai cherché du boulot, c’était compliqué, j’avais envie d’appeler personne, trop peur qu’on me dise « je te l’avais bien dit »
    Et au final, après bientôt deux ans, aucun regret, aucune envie de rentrer non plus. Et si beaucoup de Dresdois (Dresdiens ?) sont surpris qu’on soit venus s’installer « Quoi, mais vous avez quitté le pays des vacances pour venir vous enterrer chez nous ?? » ils sont plutôt bienveillants à l’égard des français.
    En tout cas, ce qui me fait le plus rire, c’est les gens qui viennent nous voir et qui repartent conquis par Dresde. Comme quoi tu as bien raison de t’accrocher à tes rêves et de les réaliser :)

    1. Salut Marilou !

      ça te permet aussi de mesurer qui t’écoutes vraiment.

      C’est clair. Sachant que si ça vient de gens qui ne te connaissent pas trop, certes c’est lourdingue qu’ils te donnent leur avis sur une décision personnelle qui n’appartient qu’à toi alors qu’ils ne te connaissent pas très bien, mais que si ça vient de quelqu’un qui te connaît très bien, tout de suite c’est plus blessant.

      pendant la phase où j’ai cherché du boulot, c’était compliqué, j’avais envie d’appeler personne, trop peur qu’on me dise « je te l’avais bien dit »

      Je comprends ! Pour le coup tu as pris un risque supplémentaire, qui était de quitter ton job (ce qui sera le cas de Julien par la force des choses, mais pas le mien puisque je suis mutée).

      Mais à vaincre sans péril on triomphe sans gloire !

      Au final, tout est bien qui finit bien, pour vous en tout cas ! :D

  18. Tu as toute mon admiration Marie, tu es en train de faire ce que bon nombre d’entre nous rêve de faire sans jamais le réaliser, voire sans jamais en parler. En plus, tu as choisi une région que j’aime et où je me sens bien, ce qui fait que je te comprends encore plus. Et je suis entièrement d’accord avec toi, si cette envie couve depuis très longtemps, il vaut mieux foncer, et avoir (mais je suis sûre que ça n’arrivera pas) des remords pour quelque chose qu’on a tenté plutôt que des regrets pour des rêves qu’on n’a jamais réalisés. C’est peut-être quelque chose que je ferai aussi, un jour…
    En tout cas, tiens bon, il faut toujours s’écouter et suivre son cœur :-)

    1. Salut Carole !

      il vaut mieux foncer, et avoir (…) des remords pour quelque chose qu’on a tenté plutôt que des regrets pour des rêves qu’on n’a jamais réalisés.

      Exactement ! Et puis on a le droit à l’erreur, et ça on a tendance à l’oublier. Dans au pire du pire du pire, il faut aussi relativiser et lâcher sa propre bride.

      Car finalement, au-delà de ce que peuvent dire les autres pour te couper dans ton élan, on est soi-même souvent le principal responsable de sa propre stagnation.

      Le fait d’avoir déménagé pendant mon adolescence, puis d’avoir beaucoup déménagé pendant mes études, fait que déménager à nouveau n’est pas une grande source d’angoisse. J’ai un peu de stress, ce qui est normal, mais ce n’est pas dû à l’inconnu qui s’étend à mes pieds, plutôt à la paperasse nécessaire ! :D

      En tout cas, merci pour ton commentaire et pour ton enthousiasme ! ;)

  19. Un nouveau billet, aussi intéressant que les nombreux commentaires, une fois de plus !

    Passons outre les coups de soleil et les températures : ceux qui disent qu’il pleut sans arrêt en Bretagne vous mentent.

    Ceci est un vaste complot Breton entretenue par le chauvinisme Français du « je suis allé quelque part une fois, il a plu, donc je décrète qu’il y pleut tout le temps et que ma région a un meilleur climat ».
    Du coup les Bretons sont tranquilles pour profiter de leur magnifique région :)

    Découvrir une ville est toujours passionnant, rien que par le fait que cela n’est jamais délimité dans le temps : tu sais quand tu commences, mais tu pourras toujours être surprise des années après… Des fois tu pourras même pensé avoir fait le tour d’un coup puis le découvrir à une certaine heure, une certaine saison et tu le redécouvriras.
    Les vieilles villes (au sens historique) sont des labyrinthes de curiosités qui ont de quoi nous émerveiller.
    Je ne sais pas si cela te passionne, mais je sais que je me suis régalé avec des ouvrages sur ma ville actuel (Lyon) qui traitait autant de l’histoire que du folklore / légende. Il y a sûrement de quoi faire avec Rennes ^^

    Quand j’explique aux gens que je vais quitter Paris et m’installer en Bretagne, ils me demandent toujours si c’est parce que je suis bretonne, ou bien si c’est parce que j’ai de la famille là-bas.

    Je trouve cette réaction totalement paradoxale, elle se résume par « quoi ? Tu ne suis pas le même chemin que moi, comment oses tu ? Tu penses que j’ai tort c’est ça ? (j’exagère un peu, ou pas). Mais le paradoxe c’est que combien de Parisiens sont parisiens, ceux qui te disent ça ne se sont-ils pas installés à Paris un jour ? Sans pour autant y avoir de la famille.

    Cela me fait penser à ce que m’a dit une amie Parisienne cette semaine : « je ne m’imagine pas vivre ailleurs qu’à Paris ». A cet instant mon mini-moi imaginaire (celui avec des cornes) s’est dit « normal que tu supportes Paris, en ce moment tu passes tous tes weekends ailleurs ».
    Surtout je me suis dit qu’on déclare toujours que quelque chose est bien avant d’avoir trouvé mieux…

    Il n’y a nulle bouffonnerie à adopter une ville, cela montre une ouverture d’esprit envers le monde extérieur et une connaissance de toi-même, sans ces 2 choses on ne peut pas savoir quel endroit est bon pour nous et on n’imagine pas remettre en cause notre lieu de vie actuel.

    Comme si naître quelque part te prédestinait, pour toujours, à y retourner un jour ou un autre. Comme si c’était une espèce de malédiction, un sort jeté malgré toi sur ta destinée : tu es né-e là-bas, tu y retourneras. Bonjour l’angoisse. :roll:

    Si la sorcière de la Belle au Bois Dormant avait été agent immobilier, je pense que sa malédiction aurait ressemblé à cela :)

    J’avais déjà répondu sur le comportement des autres, leur projection d’angoisse, ce sur paternalisme… Il faut trouver l’équilibre, une Parfois, les gens sont dans leur petite bulle naïve et ignore les déconvenues qui leur pendent au nez. Par exemple : partir à l’aventure au petit bonheur la chance. Parce que de la même manière que quelqu’un qui a une mauvaise expérience donnera des conseils pessimistes (ou réalistes), celui qui a eu de la chance donnera des conseils de bisounours façon « mais oui vas y c’est super » alors qu’il y aura toujours un minimum de réflexion et de prudence à avoir dans la vie.
    (Non pas que la vie soit un monstre assoiffé de sang, mais qu’importe à quel point l’histoire d’un livre peut être belle, cela ne nous empêchera pas de se couper avec le papier en tournant une page…)

    Un conseil pour ceux qui ont parfois du mal à ne pas être alarmant : canalisez ceci à travers des conseils pratiques. Ainsi vous aurez l’esprit tranquille et ce soutien apportera d’avantage à votre ami.
    À partir du moment où quelqu’un fait quelque chose en sentant qu’elle doit le faire, que c’est pour son bien, on ne peut que l’encourager.
    Et ne jamais oublié de se mettre à la place d’autrui, l’empathie est une alliée bien trop sous estimée…

    Et je dirais que c’est d’autant plus vrai pour les envies qu’on a en tête depuis des années. Plus une envie est ancienne, plus elle tire sa source dans quelque chose d’existentiel : c’est donc important de donner une chance à cette idée d’éclore.

    Comme une fleur qui mettrait des années à fleurir, mais qui ferait de profondes racines en attendant.

    C’est une maturation, partir n’est jamais anodin, ça ne sert à rien de partir si on emmène dans ses valises ce qu’on essaie de distancer.
    Il faut déjà savoir ce que l’on recherche, où on peut le trouver, voir toute la logistique, jeter un coup d’oeil dans le tiroir des envies propres à notre lieu actuel histoire de ne pas avoir de regrets, puis se lancer.

    Mais une chose est sûre, vu comme tu nous fais partager Rennes, tu sembles avoir trouver la ville qui te correspond. Après, on sous estimera toujours notre pouvoir d’adaptation. Sauf qu’il y a une différence entre s’adapter à un endroit et s’épanouir quelque part :)

    Les risques font partis de la vie, ils font partie de cette intensité qui nous fait nous sentir vivant.
    En médecine, il y a parfois ce phénomène : si le traitement n’est pas désagréable, le patient pense que la maladie n’est pas grave. Cela complique parfois les soins parce que du coup le patient le prend par dessus la jambe. (comme quoi ils auraient dû garder le goût de l’affreux sirop au goût de vieille banane qu’on a tous connu enfant).
    Bref, tout ça pour dire que sans risque on a parfois l’impression d’être un automate.

    Qui n’a pas d’exemple de tournants de sa vie où son instinct (ou son inconscient) a joué un rôle important.

    Il faut être attentif à son environnement, à soi même, sentir les détails, c’est cela qui aiguise l’instinct. Quand on a des impressions que personne n’a, naturellement on va se demander si ce sont les autres qui sont aveugles, ou si c’est nous qui avons faux. Mais puisque cette vie nous appartient, approprions-nous là !

    La moralité de tout ça, c’est qu’il faut bien faire et laisser braire.

    On le dira jamais assez ;)

    PS : Bravo pour tes photos ^^

    1. Salut Philippe !

      Merci pour tes compliments ! Et merci aussi pour ton long commentaire.

      Découvrir une ville est toujours passionnant, rien que par le fait que cela n’est jamais délimité dans le temps : tu sais quand tu commences, mais tu pourras toujours être surprise des années après… Des fois tu pourras même pensé avoir fait le tour d’un coup puis le découvrir à une certaine heure, une certaine saison et tu le redécouvriras.
      Les vieilles villes (au sens historique) sont des labyrinthes de curiosités qui ont de quoi nous émerveiller.

      C’est très vrai ! À Rennes il y a de quoi faire, entre les gargouilles, les mosaïques, les secrets d’histoire et autres maisons à colombages déformées…

      D’ailleurs, je me suis acheté un petit guide sur « Rennes secret et insolite », dans la même veine du bouquin Londres insolite et secrète qui a guidé mes pas dans la capitale britannique.

      C’est une maturation, partir n’est jamais anodin, ça ne sert à rien de partir si on emmène dans ses valises ce qu’on essaie de distancer.
      Il faut déjà savoir ce que l’on recherche, où on peut le trouver, voir toute la logistique, jeter un coup d’oeil dans le tiroir des envies propres à notre lieu actuel histoire de ne pas avoir de regrets, puis se lancer.

      Oui, je te rejoins complètement. Ce n’est pas une fuite, mais bien la suite logique du voyage. (Je me sens un Bilbon Saquet quand je dis ça !)

      À un moment, tu as tellement de plomb dans la tête de toute façon, que ça me semble difficile de prendre une décision irréfléchie.

      Nombreux sont ceux qui rêvent de « tout plaquet », de « partir au bout du monde », ou encore de « prendre une année sabbatique ». Mais très peu le fond, car justement ce sont des décisions très impactantes, qui nécessitent une profonde réflexion et une sérieuse organisation pour être menée à bien.

      Mon pari à moi est sans doute moins risqué, mais, hé !, je mets toutes les chances de mon côté pour qu’il réussisse.

      1. Alors bonne chance jeune Bilbon ! :)

        Juste un dernier commentaire sur :

        C’est parfois difficile d’avoir l’impression de nager à contre-courant. Quelle que soit la décision qu’on s’apprête à prendre, il y aura toujours un empêcheur de tourner en rond, qui la remettra en question.

        Les surfeurs te diraient que parfois, il faut nager face au courant pour aller profiter des vagues intéressantes ;)

  20. Bravo, ça prend forme, c’est super !
    Très jolies photos, aussi. Ca donne envie de découvrir la ville :)

    En effet, par réflexe, les autres ont tendance à assommer la conversation de « alors moi, ceci, celà ». Oui, vous… Mais moi, non.

    Je ne te dis pas la tête des gens quand j’ai annoncé que j’allais vivre en Creuse. EN CREUSE quoi! Limite on me demandait si j’allais avoir l’électricité… Bref ^_^

    C’est tellement bon de suivre son instinct et d’aligner sa vie sur ses valeurs !

    1. Merci beaucoup ! ^.^ En effet, ça fait du bien au moral d’aligner sa vie sur ses valeurs, comme tu le dis si bien. Y’a des moments dans la vie où tu ressens que c’est le bon moment, et rien ne peut t’arrêter.

  21. Bonjour Marie,

    Ce billet me touche particulièrement et je viens à mon tour apporter ma petite pierre à l’édifice : si vous avez choisi selon votre coeur, alors vous avez bien fait !

    J’ai quitté la France il y a 7 ans car j’ai eu l’opportunité de travailler à l’étranger… et je ne suis pas revenue depuis.
    Après être passée par la Roumanie puis l’Italie, je vis maintenant au Canada.
    Je ne regrette aucune des décisions que j’ai prises et je le referai si c’était à refaire.

    Nous aussi on a toujours eu un plan B en tête et on n’a jamais laissé place aux détracteurs. Le changement fait peur à de nombreuses personnes car il peut les mettre face à leur propre incapacité à changer, leur propre incapacité à se prendre en main et à vivre et assumer leur vie (plutôt que celle qui se dessine « naturellement » entre le travail – la famille – etc.).
    Nous avons entendu de nombreuses fois : « comme vous avez de la chance… ». Oui c’est vrai, on a de la chance d’avoir la possibilité de changer quand tant d’autres ne l’ont pas.
    Mais notre bonheur qui s’est construit, on l’a construit nous-mêmes et la chance n’entre pas dedans.
    On s’est battu pour le vivre ce bonheur, personne ne nous attendait au Canada avec un job et une maison. On s’est donné les moyens d’être heureux.

    Et JAMAIS, jamais nous n’avons parlé des moments de baisse, coup de blues et déprime à ceux qui sont restés dans nos pays d’origine. Cela nous regarde nous, uniquement nous.

    Alors oui je t’encourage vivement à aller au bout de ton rêve.
    Et quand bien même ton rêve et ta future réalité ne sont plus compatibles pour plusieurs raisons, au mois, tu as eu le courage d’aller au bout de tes souhaits et tu t’en es donné les moyens.
    Demande donc à tes détracteurs s’ils sont heureux… La réponse sera surprenante.
    Toi, tu le seras toujours si tu t’écoutes et te fais confiance, quand bien même la route tourne et a quelques virages !

    Très bonne installation à vous dans votre nouvelle vie !!!

    1. Merci beaucoup Mathea, c’est très sympa ! Je suis ravie de t’accueillir ici. ^.^

      Nous avons entendu de nombreuses fois : « comme vous avez de la chance… ». Oui c’est vrai, on a de la chance d’avoir la possibilité de changer quand tant d’autres ne l’ont pas.
      Mais notre bonheur qui s’est construit, on l’a construit nous-mêmes et la chance n’entre pas dedans.

      Exactement. C’est bien parce que cela demande des efforts que tout le monde n’en est pas capable et que c’est source d’angoisse.

      (…) On s’est battu pour le vivre ce bonheur, (…) On s’est donné les moyens d’être heureux.

      Vous avez bien fait ! Depuis quand y vivez-vous ?

      1. On y vit depuis 2 ans !
        On s’y sent bien même si on sait qu’on ne passera pas toute notre vie ici, le bord de mer nous manque beaucoup trop (on vit à Montréal).
        Par contre, on profite à fond de ce qui nous est offert car c’est une expérience de vie que l’on veut vivre intensément !

        En tous cas poursuivez votre rêve car il n’appartient qu’à vous, et dans les moments de doute et difficiles, rappelez-vous votre cheminement et la confiance reviendra !

        ps: ça fait un petit moment que je te suis mais je n’avais jamais pris le temps de poster un commentaire, c’est chose faite ! :-)

  22. Salut Marie,

    Avec un peu de retard, je découvre ton installation en Bretagne et vous félicite de cette prise en main de votre nouvelle vie.
    J’ai vécu la même chose quand j’ai quitté Amiens pour Lille ….
    Beaucoup aurait voulu me voir me planter (consciemment ou inconsciemment) et me reproche encore cette nouvelle vie et cette nouvelle façons de faire malgré que cela fasse 3 ans désormais.

    L’essentiel de mon côté et d’avoir décidé de sortir de la routine (peut-être pour entrer dans une autre) d’un endroit et d’une vie qui ne me convenait plus, pour prendre mon destin et ma vie (ou plutôt notre vie) en main , et aller de l’avant dans beaucoup de domaine !
    Je vous souhaite sincèrement beaucoup de bonheur dans cette nouvelle aventure ;o)

    1. Merci beaucoup Jaybees ! Tu as raison, l’essentiel c’est de prendre en main sa propre vie, sans se retourner. :)

  23. Hello Marie,

    Beaucoup beaucoup de similitudes avec notre expérience américaine, entre ceux qui pensent que l’on prépare une expatriation sur un coup de tête – alors que comme vous c’est quelque chose dont on parlait depuis quelques années déjà – ceux qui ne comprennent pas qu’on ose vouloir partir de France, qui tentent de démonter notre projet en nous parlant d’un pays à coups de clichés, dans lequel ils n’ont jamais mis les pieds, la liste est longue.

    Le plus désagréable a été d’entendre que quoiqu’on fasse dans notre vie « c’était facile »; le plus incompréhensible de faire l’amalgame avec expatriation et exil fiscal. Parque comme chacun le sait avec des revenus freelance on paye l’IF :)

    Il y a aussi eux qui nous on dit qu’on était complètement fous car pour partir, on a vendu notre appartement, notre voiture, une partie de nos meubles, de nos affaires… Pour certains – dont une partie de ma famille – c’était quelque chose de totalement incompréhensible, d’impossible à concevoir. Ca voulait dire qu’on le partait pour de bon, qu’on était « sérieux » quand on parlait de ne pas revenir dans les 6 mois.

    Et puis il y a d’autres gens, dont tu fais partie, qui nous ont soutenu dans notre projet et du fond coeur, merci Marie

  24. Bonjour Marie,

    Très bel article magnifiquement écrit ! Il m’interpelle particulièrement du fait que j’ai quitté Rennes depuis 15 ans pour Nantes et malgré toutes ces années c’est la capitale bretonne qui demeurera ma ville de coeur. Je pense et espère que tu t’y plairas, il y a vraiment une atmosphère que je n’ai jamais réussi à trouver ailleurs. Belle initiative en tout cas que celle qui est de suivre ses intuitions et d’écouter sa sensibilité !

    PS : Chouettes photos de surcroît ;)

    1. Merci beaucoup Thierry !

      Je ne connais pas encore bien ni Rennes, ni Nantes, mais j’ai tout de suite eu beaucoup d’affinité avec la capitale bretonne. Je trouve qu’il y règne une ambiance jeune et bon enfant, et l’architecture médiévale et mosaïste me plaît beaucoup.

      Je pense que je chroniquerai cette découverte régulièrement sur mon blog :)

  25. Bonjour,

    Très sympa cet article, surtout les photos. J’imagine que depuis tu as du trouver ton appartement dans notre belle ville de Rennes !
    Je suis aussi une ancienne parisienne qui a quitter la capitale pour la Bretagne. Sauf que je suis un peu passé d’un centre ville de banlieue à un no man’s land à l’écart d’un tout petit village d’à peine 800 habitants.

    J’aime bien Rennes, mais l’architecture des nouveaux immeubles me consterne au plus haut point. Faire tomber de vieilles bâtisses couverte de lierre et d’histoire au profit de cage à lapin aussi colorée que rapidement démodable. J’espère que tu as trouvé ton bonheur dans un des quartiers sympa.

    Si ça t’intéresse, j’ai aussi créé un blog sur ma nouvelle vie en Bretagne !

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