Récemment, j'ai beaucoup travaillé pour Spleen Arcana, le projet musical de mon alter ego, Julien, auquel je participe déjà en tant que chanteuse depuis 2008.
Depuis l'été dernier, je m'occupe aussi de la direction artistique du projet, afin de délester un peu Julien et de lui permettre de se consacrer davantage à sa musique : je crée tout ce qu'il y a à créer (logo, pochettes de disques, visuels du site, bannières, emailings, etc.), je développe et maintiens le site, et je prends les photos promo.
De son côté, Julien est bien occupé aussi, puisque outre la composition, l'interprétation, l'enregistrement, la production et le mixage des morceaux, il se charge aussi des relations presse, de la promotion et du marketing.
Autant vous dire que, chez nous, les week-ends sont bien remplis !
Mélancolie et feuilles mortes
Vintage progressive rock : c'est ainsi que l'on peut décrire la musique de Spleen Arcana, savant mélange de space rock, d'art rock et de prog symphonique, parfumé à la mélancolie et aux feuilles mortes.
En février est sorti The Light Beyond The Shades, le second album arcanien. J'ai créé la pochette, le livret ainsi que tous les visuels accompagnant la sortie de ce disque. (Je vous reparlerai de ce travail graphique lorsque le disque sera pressé, vraisemblablement le mois prochain.)
Le disque a déjà obtenu de très bonnes chroniques, et, entre nous, vu l'énorme boulot fourni par Julien sur cet album, c'est mérité.
Vous pouvez écouter l'album sur Bandcamp ou sur Spotify.
Quant à moi, je vais vous détailler un peu la refonte du site !
Les sites de groupes : le parent pauvre du web design moderne
Forte de la charte graphique que j'avais établie pendant mon travail sur les visuels de l'album, j'attaquai la refonte du site de Spleen Arcana plutôt confiante.
L'ancienne version du site se résumait à un thème WordPress par défaut, à peine customisé. Autant dire que quoi que j'allais créer, cela serait nécessairement mieux que l'existant !… :roll:
Ceci dit, avant de me lancer comme un bourrin dans la refonte à proprement parler, j'ai visité des tas de sites web de groupes et de musiciens pour voir ce qui se faisait et tenter de saisir l'état de l'art en matière de web design musical.
Je me suis vite aperçue que les musiciens ont, neuf fois sur dix, des sites web tout pourris, et que ce niveau de décrépitude est totalement indépendant de leur renommée et de leur genre musical.
Quelques contre-exemples…
Niveau sites de groupes, on a donc souvent du grand n'importe quoi :
On trouve aussi beaucoup de templates à peine customisés :
Ces sites font certainement le job – transmettre l'information – mais en aucun cas ils ne sont suffisamment engageants, mémorables et mis à jour.
À part ça, parfois, on croise encore des tentatives de faire-un-peu-original-mais-c'est-raté-quand-même :
Cela dit, tous ces exemples proviennent de musiciens et de groupes établis, qui n'ont pas vraiment besoin d'avoir un site web officiel qui dépote puisque leurs maisons de disques respectives promeuvent leurs disques et leurs concerts avec de la publicité.
Dans ces conditions, quel site créer pour un musicien indépendant, auto-produit et qui ne se produit pas en concert ?
Ne pas tout miser sur les réseaux sociaux
Quand j'ai regardé les sites web de musiciens indépendants, j'ai continué à suffoquer d'horreur et de désolation.
Je ne comprenais pas pourquoi cette partie du web était tellement sinistrée ; et puis cela m'a frappée.
Il y a d'abord eu Myspace, puis Facebook : autant de plateformes tentaculaires sur lesquelles nombre de musiciens indépendants ont placé tous leurs espoirs, négligeant de soigner leur site officiel, pensant sans doute qu'ils toucheraient davantage leurs fans sur leurs profils sociaux que sur leur site.
Le problème n'est pas que les musiciens indé aient communiqué sur les réseaux sociaux : le problème, c'est qu'ils aient tout misé sur les réseaux sociaux, sans rien posséder en propre.
Lorsqu'un de ces réseaux sociaux disparaît ou change trop dramatiquement son mode de fonctionnement, ces artistes indépendants se retrouvent soudain à poil, sans support de communication web efficace. Leur site est vieux, périmé, triste à mourir, et ils n'ont plus envie de l'utiliser.
Quand on s'appelle 30 Seconds to Mars ou Metallica, on s'en fout car notre maison de disques est là pour arroser de publicité les magazines, les stations de radio et les sites web, pour payer des statuts sponsorisés sur Facebook, et pour, globalement, se charger de la communication à notre place.
Mais quand on est un artiste indépendant et auto-produit, sans label et sans budget promo, c'est une catastrophe : il faut souvent repartir de zéro.
C'est pourquoi il ne faut jamais placer tous ses œufs dans le même panier et s'efforcer de publier régulièrement du contenu original, inédit et mémorable sur son propre site, seule plateforme réellement pérenne.
Il faut considérer les réseaux sociaux comme des adjuvants, et non comme une fin en soi.
À l'heure où aucun réseau social actuel ne permet plus aux artistes indépendants de créer une communauté1, avoir un site web original, complet, engageant et régulièrement mis à jour, qui soit la destination numéro un des fans lorsqu'ils recherchent une information, n'a jamais été aussi indispensable.
Par chance, Julien alimentait son site en contenus originaux depuis des années ; on n'allait pas devoir créer un site ex nihilo, mais « juste » revoir l'architecture de l'information, l'expérience utilisateur et le design.
Inspirations et « fat design »
Pour cela, on avait quand même besoin d'inspiration. Le seul site pas trop mal qu'on ait trouvé, c'est celui de Yes, en particulier leurs pages album :
Ça a été notre source d'inspiration majeure pour la page album de Spleen Arcana, même si on a bien évidemment simplifié les choses, ayant moins de contenus que Yes.
J'ai également été inspirée par le site Made in England de Simon Cook (dont je suis fan depuis des années), parce qu'il est responsive et bien « fat ».
Comprenez par là : y'a de grandes photos, de grandes vidéos, les contrastes sont élevés, les textes sont bien gros, bien lisibles – bref, c'est agréable d'y passer un moment pour lire.
Alors que le « flat design » est à la mode, j'ai adopté moi aussi le « fat design » pour la refonte du site de Spleen Arcana.
Et je me suis vraiment beaucoup amusée à le faire. Passer d'un design « wide and fat » à plus de 1440px à une interface riquiqui pousse-pousse à 320px, c'est mieux que les montagnes russes ! :lol:
Le site est relativement simple, graphiquement : une palette de couleurs réduite, le moins de bruit possible, des textes bien visibles, des contrastes forts, des blocs énormes occupant toute la largeur de l'écran, et une grande importance accordée aux médias, en particulier à la musique, aux vidéos et aux pochettes de disques.
L'objectif principal du site est d'amener les utilisateurs à écouter et à acheter la musique de Spleen Arcana. Aussi, dès qu'il est fait mention d'un disque, les boutons permettant de l'acheter sont présents, pour que les utilisateurs les voient et les utilisent.
Cela paraît évident, et pourtant : sur l'ancienne version du site, ces boutons n'étaient présents que sur la page d'accueil, ce qui amenait certains utilisateurs à écrire à Julien par email pour lui demander comment ils pouvaient acheter sa musique… :roll:
L'année dernière, je me suis chargée de la refonte du site de Stella Polaris, et aujourd'hui c'est donc au tour de celui de Spleen Arcana : je réalise qu'aider des personnes talentueuses, aux univers incroyables, à trouver leur identité graphique et les aider à créer un site beau, chaleureux et original, c'est vraiment ce qui m'éclate le plus ! 8-)
Côté technique
Plus de modularité
Côté technique, j'ai continué à affiner ma méthode d'intégration modulaire, en écrivant et utilisant beaucoup de classes CSS génériques, ce qui m'a permis d'écrire au fur et à mesure de moins en moins de CSS.2
Une fois n'est pas coutume, j'ai utilisé l'unité em
pour toutes les tailles de texte et pour tous les interlignages.
Mais la nouveauté, c'est que j'ai commencé à utiliser l'unité rem
pour tout ce qui concerne le layout : largeurs, hauteurs, marges et espacements.
La raison principale étant que je change de taille de texte du seuil « L » (de 1024 à 1439 pixels) au seuil « XL » (écrans supérieurs à 1440 pixels de large), et que je ne voulais pas relancer tous les calculs en em
, non seulement pour économiser du code mais aussi pour écrire du code qui soit moins dépendant du contexte.
Comme d'habitude, j'ai utilisé Sass et Compass, et un mixin de Kitty Giraudel m'a permis de convertir facilement pixels en rem
, après quelques ajustements liés à Outline (l'outil que j'ai l'habitude d'utiliser quand je fais de l'inté).
WordPress
Je suis vraiment devenue fan du template index.php
de WordPress, qui sert à tout : au lieu de m'embêter à dupliquer les templates (archive.php
, category.php
, tag.php
, etc.), j'utilise désormais seulement index.php
, sur lequel j'ajoute quelques conditions si nécessaire pour changer le format de titre de la page, ou bien le type d'affichage des billets dans tel ou tel contexte.
Il est très rare qu'une catégorie, qu'un tag ou qu'une archive ait un design unique : aussi, autant utiliser un template unique pour tous ces cas, ce qui permet d'éviter d'avoir à refaire deux, trois, quatre fois une modification similaire sur différents templates pour, au final, obtenir un affichage strictement identique sur de nombreuses pages…
Évidemment, quand j'ai eu besoin de créer un template spécialement pour une catégorie qui sortait de l'ordinaire – par exemple la catégorie Discography –, alors là, oui, j'ai utilisé la hiérarchie des templates de WordPress et créé un template category-discography.php
, pour que le code dédié ne complique pas index.php
inutilement.
Par ailleurs, je ne saurais louer suffisamment les mérites de WP Rocket, le plugin de cache que j'utilise déjà sur mon propre site, et que j'ai également mis en place sur le site de Spleen Arcana pour booster ses performances. Sur la base d'un site déjà correctement intégré et développé, ce plugin fait des miracles sur un hébergement mutualisé OVH.
Et maintenant ?
Au lieu de repousser indéfiniment la mise en production, j'ai mis le site en ligne assez rapidement, en me disant que je l'améliorerai au fur et à mesure, plutôt que d'essayer d'atteindre la perfection. Ce qui a représenté un gros, gros effort de ma part, je puis vous l'assurer. :oops:
Aussi, il reste pleins de trucs à améliorer :
- Le site ne se dégrade pas très gracieusement sous IE8 – il y a notamment un souci avec les players Soundcloud, qui ne s'affichent pas – mais sincèrement, vu les trente pelés qui visitent le site avec ce navigateur, je me demande pourquoi je ne sers pas à IE8 la même CSS simpliste qu'à IE6 et 7 ?
- Il manque un champ de recherche ;
- Il faut que j'ajoute Web Font Loader ;
- Il y a sans doute moyen d'améliorer encore les performances ;
- Les soulignés des titres sont vraiment dégueu – quand j'aurai un peu de temps, j'aimerais expérimenter avec cette méthode pour les affiner ;
- Vous allez sans doute me remonter des bugs, notamment sur mobile / sous Android – et je vous en remercie d'avance !
Bref, le nouveau site de Spleen Arcana est une base saine que je compte bien faire évoluer, et que Julien va utiliser intensivement dans les prochains mois pour promouvoir sa musique.
Si ça vous intéresse, j'ai publié 90% des maquettes du site sur Behance, ainsi qu'un petit speech plus condensé dans mon portfolio.
Visitez le site et n'hésitez pas à me poser des questions, ni à me faire part de vos commentaires !
Merci de m'avoir lue jusqu'au bout ! ;-)
- Why You Should Stop Trying To Build A Fanbase On Facebook ↩
- Je rentrerai un peu plus dans les détails dans un prochain billet. ↩
24 avril 2014
Quoi qu'on en dise, les classes modulaires font beaucoup de bien au poids des CSS(et surtout à moyen et long termes), et surtout ça simplifie beaucoup certaines intégrations, j'en utilise aussi pas mal avec mon micro-framework CSS RÖCSSTI.
Trève de discussion technique : chouette design, j'aime beaucoup. :)
24 avril 2014
Salut Nico !
Merci pour le rappel sur le poids des CSS. En effet, c'est très important, et c'est un avantage concret et mesurable de la conception modulaire.
J'ai pris conscience que ma méthode d'inté non modulaire était perfectible quand j'ai commencé à regarder bien plus souvent le résultat compilé de mes fichiers Sass…
J'avais tendance à utiliser
@extend
avec trop de zêle, ce qui a abouti à une multiplication extrême des sélecteurs, et aussi, de fait, du poids de mes CSS.Si un style est si utile qu'il nécessite d'être étendu à des tonnes de classes différentes, autant créer une classe qui lui est dédiée et l'utiliser dans le DOM.
Se pose ensuite la question de cette modularité dans un contexte responsive (ou multi-thème, mais c'est un contexte dans lequel j'ai moins souvent l'occasion de travailler) : en résumé, je pense qu'une classe de ce type ne devrait être utilisée que si le style qu'elle porte est utile quel que soit le seuil dans lequel on se trouve.
Si ce n'est pas le cas, je déclare le style en CSS et je n'utilise pas de classe.
J'ai commencé à écrire un retour d'expérience sur l'inté modulaire ; c'est fastidieux car je veux vraiment parler de mon ressenti et de ma pratique, sans donner de leçon et sans dire « voici La Méthode Ultime ».
Toutefois, j'ai bon espoir de le plublier d'ici quelques semaines : je serai heureuse d'avoir ton avis dessus ! :-)
24 avril 2014
en résumé, je pense qu'une classe de ce type ne devrait être utilisée que si le style qu'elle porte est utile quel que soit le seuil dans lequel on se trouve.
Effectivement, c'est mieux, toutefois tu peux aller même plus loin : j'utilise parfois des classes modulaires et je précise quand même une classe spécifique. Au besoin, je surcharge les classes modulaires avec la spécifique (avec l'ordre de la CSS, ça se fait facilement)…
J'ai fait plusieurs essais sur divers projets, y a des avantages et des inconvénients, c'est pas si mal :)
24 avril 2014
Bravo pour ce billet. Hâte d'en savoir plus sur la recherche d'ambiance pour l'univers de l'album et la pochette.
En attendant, dans le genre site et blog complet, l'artiste Charly et sa Drôle de Dame est plutôt du genre très actif en artiste indépendant : http://www.charlyetsadrolededame.com/
24 avril 2014
Coucou Ally !
Merci pour ton commentaire, ainsi que pour la découverte de Charly et sa Drôle de Dame !
Première réaction à chaud : « mon dieu, le texte est gris anthracite sur fond noir, c'est impossible à lire ! ». Mais, promis, je vais tâcher de juger la démarche générale et pas seulement la forme. ^.^
24 avril 2014
Salut Marie,
Voilà, je suis bien d'accord et je pose le contexte pour moi : musicien, c'est la nécessité de créer un site pour le groupe qui m'a amené au HTML 3.2 en 1997.
Depuis, je me suis toujours occupé du site de mes différents groupes, mais n'étant pas graphiste je me suis appliqué tant bien que mal.
Après 4 refontes graphiques du site de mon dernier groupe rock en date, et avoir cédé ma place à un autre batteur, le quatuor El Royce a décidé de passer sous WordPress, commodité oblige.
Je trouve que c'est un travail très progressif (sans jeu de mots sur spleen arcana) car refléter l'univers d'un groupe implique une certaine cohérence et une connivence, qui ne viennent qu'avec le temps. Et quand on sait que la plupart des groupes ne durent pas longtemps, beaucoup relativisent en se disant que les réseaux sociaux sont une alternative très abordable.
Enfin, des sites comme ceux de King Crimson ou Gong reflètent bien une vision arrêtée dans le temps de la représentation de la musique : il s'agit de présenter des faits (bio, disco, tour) pas forcément de faire du storytelling comme aujourd'hui et de packager un univers, car c'était par la musique qu'ils étaient connus.
Aujourd'hui, la musique est tellement omniprésente qu'on cherche à convaincre l'audience de suivre un groupe plus seulement pour sa musique. Il s'agit de fidéliser, fédérer autour de la vision du groupe.
My 2 accords ^^
24 avril 2014
Salut Rick !
Déjà, bienvenue par ici, et un grand merci pour ton commentaire. :)
Oui, c'est très bien vu ! Tu as raison ; pour Spleen Arcana, la tâche était sans doute facilitée par le fait que c'est un « one man's band », et que je connais Julien depuis très longtemps. Je sais donc très bien quelles sont ses références visuelles, je connais très bien les groupes qui l'inspirent, et je m'intéresse énormément au marketing musical, aussi ce projet était du petit lait pour moi.
Ceci dit, j'ai déjà travaillé pour d'autres groupes par le passé, pour créer des sites mais aussi des pochettes et des illustrations d'albums, et en général ce qui se passait, c'est qu'un des membres du groupe prenait le lead sur l'aspect graphique : c'était mon interlocuteur unique, et c'est lui qui répondait à mes questions, me faisait part de ses influences et des éventuelles recherches graphiques qu'il avait déjà faites de son côté (je guide toujours mes interlocuteurs dans ce sens-là pendant la phase de brainstorming précédant la création du site).
Si tout le monde mêle son grain de sel en permanence sans personne pour trancher et prendre les décisions, par contre, ça vire souvent à la catastrophe. J'ai quelques souvenirs douloureux à ce sujet…
Très juste ! Mais je dirais qu'en matière de rock prog – qui est un style que j'affectionne beaucoup –, la musique est si invasive, si créative, que le design qui l'englobe se doit justement d'être à la hauteur.
Sinon, en effet, cela crée un tel fossé entre, d'une part, les paysages soniques, et d'autre part, des visuels décevants, que l'expérience s'en trouve quelque peu gâchée.
Un design réussi, c'est toujours la cerise sur le gâteau ; j'écoute pleins de disques dont la pochette est ignoble, et dont le groupe n'a qu'une pauvre page web old school, ça ne m'empêche pas de profiter de leur musique.
Ceci dit, le secteur musical n'est pas le seul à souffrir d'un web design obsolète : en matière d'art, et par extension, de création artistique, il y a aussi énormément de boulot.
Il y a non seulement un fort besoin de rénover et de remettre au goût du jour (même un site réussi graphiquement est mauvais à mon sens s'il n'est pas mis à jour régulièrement), mais aussi pour servir utilement et l'utilisateur, et l'artiste ou le collectif d'artistes dont il est question.
Bref, les web designers ont du pain sur la planche ! ;-)
24 avril 2014
Encore un cool univers !
* Attention, j'écris ce commentaire avec la musique de Spleen Arcana dans les oreilles *
Cette phrase m'a bien fait rire : j'ai designé (à un niveau moins pro, mais quand même) le site de mon école de danse quand j'étais étudiante et en regardant la "concurrence", j'ai vraiment pris peur... Je m'attendais à trouver des sites mentionnant les horaires des cours, les tarifs et peut être quelques infos sur les profs ou l'école. En vérité, parfois, les styles de danse enseignés ne sont même pas renseignés ! Quand les horaires sont en ligne, c'est souvent un lien vers le PDF des horaires d'il y a 4 ans... Par contre, les balises iframe et marquee est encore bien présente dans le monde des écoles de danse !
Sinon, tes articles me font toujours un peu regretter d'avoir abandonné le frontend au profit du backend. Tu parles toujours de nouveautés avec lesquelles j'aimerais tellement jouer !
24 avril 2014
Salut Annso !
Chouette ! Qu'en as-tu pensé ? :)
Ouais, en fait je crois qu'à part les sites e-commerce, qui ont tout intérêt à ce que leurs contenus soient le plus à jour possible, et mis à part les blogs actifs, les infos sont souvent périmées sur le web.
D'un certain côté, ça rejoint l'idée du « web qui rouille » ; mais cela devrait être archivé, mais ne devrait pas constituer le contenu principal d'un site.
Une info périmée ne sert en rien les utilisateurs… La vie d'un site ne s'arrête pas à la mise en ligne, au contraire : c'est là que tout commence.
On peut se demander ce qui provoque cette obsolescence de l'information sur les sites amateurs : un back office trop compliqué ? L'impossibilité de réinitialiser son mot de passe et donc d'accéder au back office ? Perte d'identifiants FTP ? Pas suffisamment de formation des contributeurs ? Des changements dans l'équipe, et les nouveaux arrivants ne savent pas comment faire ? L'utilisation d'un autre médium pour diffuser l'info ?…
Au bout d'un moment, il vaut mieux effacer le site plutôt que de laisser en ligne des contenus qui ne servent plus à rien.
24 avril 2014
Il y a de nombreux domaines dans lequel les sites laissent clairement à désirer. Je l'avais déjà remarqué pour la musique entre autre. Récemment de par les clients que j'ai eue, j'ai été amené à voir des sites "métiers" entre autre fleuriste et couvreur. Autant te dire que même mon chéri pas du tout porté sur le côté design d'un site était désespéré. En effet, plutôt que de faire appel à quelqu'un du métier ils vont prendre un abonnement web sur les pages jaunes et avoir tous la même chose. C'est triste, lui de sont côté l'a remarqué pour les avocats qui ont aussi asopté la méthode pages jaune.
Sinon je te rejoins aussi sur le point d'aider les artistes à créer un site à leur image. Le corporate ne m'intéresse pas, je ne fais que de l'intégration de ce côté mais créer pour des artisans, de jeunes créateurs, des artistes...c'est vraiment ce qui m'attire et ce que je compte développer de mon côté.
En attendant je suis amoureuse de la page 404, quant au site c'est tout ce que j'aime
24 avril 2014
Salut Mayoka !
Ça ne m'étonne pas du tout. Déjà que les professions utilisant massivement le web, comme les musiciens, sont à la rue en matière de sites, je ne suis pas surprise que les métiers qui en sont naturellement déconnectés soient aussi dévastés.
Pourtant, si on réfléchit cinq minutes, tout commerce, toute activité a beaucoup à gagner à communiquer sur le web avec un support de qualité.
Là, je ne suis même pas sûre que ça soit une question de moyens, contrairement aux musiciens indé, mais juste une question d'habitus professionnel.
Et puis on est en France, les gens sont dans 95% des cas naturellement réticents au changement et à la modernité.
Peut-être que dans 15 ans, les commerçants de proximité auront tous des sites top, responsive, à jour, etc. D'ici là, rien ne vaut le téléphone pour prendre des renseignements : soooo eighties !
25 avril 2014
Marie, l'ampleur de ton talent m'étonnera toujours, comme d'habitude, c'est parfait!
25 avril 2014
Aww ♥ Merci beaucoup !! ^.^*
26 avril 2014
Le domaine associatif (et/ou militantiste) n'est pas mal non plus. C'est généralement des sites relativement moches et je trouve que cela vient un peu ternir le message qui est souvent intéressant. Je pense par exemple à http://www.seashepherd.fr/ ou encore http://www.sauvons-les-animaux.com/
Bref il y a du boulot pour tous :-)
26 avril 2014
Web designer, un métier d'avenir ! ;-)
26 avril 2014
"Les sites de groupes : le parent pauvre du web design moderne" Le truc est que la plupart du temps les groupes de zikos n'ont pas trop de tunes à mettre dans le site web ce qui peut expliquer certaines choses.
Je ne parle pas des groupes maintstream.
J'aime ce genre de design, on trouve facilement l'information et on tombe pas sur une vitrine à base de parallax et autres conneries du genre.
Attention je crois que le script du formulaire de contact passe mal, vérifie ton minify.
C'est vraiment mobile first comme approche.
Attention tout de même aux confusions, lis le template Hierarchy de WordPress et tu comprendras que l'on passe par les différents templates pour des questions de chargement.
Ton fichier index est celui qui est chargé en dernier faut de mieux. Pour un accueil par exemple, le mieux est front-page.php ou home.php
27 avril 2014
Salut Julien ! Merci pour ton commentaire et pour tes retours ! :)
Oui, clairement…
Il y a aussi cette légende urbaine que « le design, c'est facile, regarde, moi aussi je peux en faire ». Ce qui est valable avec tous les métiers et disciplines créatifs. Or, il n'y a rien de plus faux – et ça se voit immédiatement !
Seulement, en France en tout cas, on n'a pas conscience de l'impact de l'image qu'on renvoie ainsi… La façon dont on communique sur son activité, sur soi, est loin d'être anodine.
Mouais. J'ai du mal à croire qu'il y ait un tel impact sur le temps de chargement des pages d'archives juste parce qu'elles utilisent toutes le même template, qui est le template de base.
Mais il me manque peut-être une info ?
Oui, j'utilise
front-page.php
sur le site de Spleen Arcana, vu que la home est assez différente des autres pages.index.php
n'est utilisé que pour les pages qui se ressemblent comme je le disais – globalement, toutes les archives. Mais j'ai évidemment d'autres templates et des partials pour les pages qui ont un design propre. :)Peux-tu préciser stp ? Je viens d'envoyer un message sans souci, et je ne vois pas d'erreur JS dans la console, hormis des infos obtuses liées à Facebook ! :-P
28 avril 2014
C'est pas une histoire de croire, WordPress va chercher d'abord ces fichiers. Ton index est pris en dernier. Peut-être pas bcp d'impact avec un cache efficace, n'empêche qu'il est dommage de ne pas respecter la règle dans ce cas.
Pour les scripts de la page contact, j'ai un rechargement de la page au submit le script saute.
29 avril 2014
Non, car j'utilise WP Rocket ! :-p
Trève de plaisanterie, j'entends bien l'argument de la performance. Le seul truc qui m'ennuie, c'est de multiplier les fichiers à maintenir… Y'en a déjà beaucoup, ça rajoute encore de la maintenance supplémentaire, même en utilisant un include pour la partie commune à toutes ces pages.
Merci pour tes conseils et retours en tout cas, je vais regarder ce qui déconne avec le formulaire de contact (tu arrives quand même à envoyer un message ? Moi oui).
29 avril 2014
Je ne suis pas trop d'accord : le fait que ce soit splitté en plein de petits fichiers facilite la maintenance, la modularité dans le code est importante.
Quand je veux éditer une fonctionnalité sur mes sites je n'ai qu'un seul fichier à éditer, en général le nombre de ligne est réduit. Les fonctions ou les classes sont courtes.
Plutôt qu'à éditer un fichier qui va contenir toute la fonctionnalité de mon site. J'applique le même schéma à ce qui nous intéresse ici c'est-à-dire la forme du thème.
Si je repasse des mois et des mois après je ne veux pas avoir à me rappeler de telle ou telle méthode que j'ai utilisée. Le nom du fichier me suffira et basta.
Après à chacun sa façon de faire, je ne prétends pas avoir la science infuse mais cela me semble plus coller à "l'esprit WP".
29 avril 2014
C'est pas un peu paradoxal ? :)
Tu vas dire que j'insiste, mais moi aussi je n'ai qu'un seul fichier à éditer pour un tas de pages :
index.php
donc. Ce qui me facilite effectivement la maintenance.Je pourrais obtenir le même gain en maintenabilité en ayant
archive.php
,category.php
,tag.php
,date.php
qui appelleraient tous un même include par exemple.Mais ça multiplie à foison les templates, et sincèrement, ça me lourde ! En plus, au bout de plusieurs mois, si je veux modifier un truc sur une archive de catégorie, voyant le fichier
category.php
, je sais que j'irai en premier chercher là, mais en fait non ça sera dans l'include commun à toutes les pages d'archives… Perte de temps.Alors que si j'ai uniquement
index.php
, pas de toute, je sais que c'est là que je dois aller faire ma modif', pas de clic en trop, j'arrive directement sur le fichier que j'ai besoin de modifier.En ce qui me concerne, c'est surtout une question de préférence personnelle avant même la question des perfs, que je trouve peu pertinente pour les petits sites que je crée sur mon temps libre, qui en général ont 5 pages et 10 catégories qui se battent en duel, d'autant que le front est par ailleurs optimisé correctement, et qu'il y a, en plus, un bon cache par dessus.
Cependant, c'est une info non négligeable pour les WordPress plus velus que je pourrais être amenée à développer ! Encore merci :)
1 mai 2014
Un très joli site nature (miam le moodboard), d'autant que celle-ci n'est pas le sujet direct du site, plutôt l'inspi. Et effectivement, là où les graphistes ont leurs sites blancs, les musicos ont leurs sites noirs. Musique à essayer donc
4 mai 2014
Merci pour ton commentaire Messalyn, et bonne écoute ! ;-)