Début janvier, j’ai mis en ligne la nouvelle version du blog personnel d’Aleks Crément, une amie passionnée par l'occulte, le metal, les voyages et le tatouage.
C'est une refonte qui a duré longtemps, très longtemps – trop longtemps ? –, étant donné que je l'ai commencée en juin 2014 et que nous sommes en février 2016.
- En quoi consistait ce redesign ?
- Pourquoi cela a-t-il pris un an et demi ?
- Y a-t-il une vie après la mort ?
Lisez, et vous saurez.
Le contexte
J'ai fait la connaissance d'Aleks il y a trois ans, le jour de la Saint Patrick, grâce à un commentaire qu'elle a laissé sur un de mes billets.
J'ai ainsi découvert son blog, son univers, sa personnalité, et je suis tombée sous le charme de son univers visuel, spirituel et culturel qui, semble-t-il, ne connaît pas de limite.
Depuis, son blog a rejoint le cercle hyper fermé des sites sur lesquels je me précipite à la moindre mise à jour. Je peux d'ailleurs dire avec certitude que nos échanges protéiformes font partie de ce que le web m'a apporté de plus enrichissant et de plus intelligent.
Aleks est une personne riche de cœur et d'esprit, et l'univers personnel qu'elle partage sur son blog l'est aussi : il regorge de sons, d’images et d’états d’âme comme on n'en trouve hélas plus beaucoup (les sites perso sont morts, vive les sites perso !).
La personnalité d'Aleks, son originalité, son mode de vie et ses voyages sont absolument fascinants, valorisés par des textes d'une grande honnêteté et par des photos à couper le souffle.
Si vous avez envie de vous initier à son vortex personnel, je vous recommande ce billet-ci dédié au Hellfest, celui-ci, consacré à la Norvège, ou encore celui-là, blindé d'urbex.
Aleks a par ailleurs la chance de s’adresser à une communauté de lecteurs aussi fidèles que loquaces. Ceux-ci commentent en effet longuement chacun de ses écrits : il y a actuellement 3000 commentaires pour 160 articles. Cette ferveur démultiplie la portée des billets du blog et le rend très dynamique.
Version précédente
Ci-dessous, vous pouvez voir à quoi ressemblait le blog d'Aleks début 2015.
L'ambiance était déjà bien là : le mélange noir et verdâtre, les jolis dessins en noir et blanc, les titres en capitales, sans parler des grandes photos !
Mais il y avait quand même un paquet de soucis techniques et graphiques qu'on pouvait améliorer.
Faire évoluer un site existant
Faire évoluer un site existant est un vrai défi : c'est un processus qui n'a rien à voir avec la création d'un site ex nihilo, pour lequel tout est à imaginer.
A contrario, la refonte d'un site implique de faire avec ce qui existe déjà, même quand ce qui existe déjà est mal formaté, mal rangé, peu visible et donc peu consulté. J'entends par là qu'il n'y a pas que la page d'accueil qu'il faut rendre belle et pratique : il faut aussi penser au fin fond des archives et aux vieux billets croûteux qui n'ont plus vu la lumière du jour depuis des années.
Utiliser de vrais contenus dès le début du projet est très important, car cela oblige à trouver des solutions pour de vrais cas de figure.
Être designer, ce n'est pas tant faire du « beau » que faire de l'utile. Pondre de jolies maquettes ne sert pas à grand chose si elles ne sont pas réalistes.
Le design doit tenir compte des problématiques techniques liées à la production. Il faut être créatif tout en tenant compte de paramètres techniques non négociables. (D'ailleurs, ceci n'est pas propre au web !)
Dans le cas du blog d'Aleks, un grand nombre d'articles contenaient du code HTML de piètre qualité, bidouillé avec le WYSIWYG de Blogspot. Les plans de document étaient inexistants, et ses milliers de photos ne contenaient aucune alternative textuelle. En outre, le blog ne comptait aucune catégorie ni aucun tag, outils pourtant pratiques pour explorer les arcanes d'un blog.
Bref, pour moderniser ce blog, il allait falloir revaloriser le contenu avant même de songer au design graphique.
Objectifs du redesign
Pour ce projet, j'avais identifié trois objectifs principaux.
Objectif nº1 : abandon de Blogspot au profit de WordPress
Le premier objectif était de déménager le blog depuis Blogspot vers un hébergement propre, et d'utiliser WordPress comme CMS.
Cela impliquait non seulement un import de toutes les données publiées chez Blogspot (billets, commentaires, URLs, images… une véritable partie de plaisir !), mais aussi de changer de nom de domaine et de rediriger les adresses et le flux RSS vers le nouveau domaine.
J'avais déjà été confrontée à ce type de problématique, dans une moindre mesure, pendant la refonte du blog de Sucre d'Orge, qui était également hébergé chez Blogspot. Toutefois, il ne s'agissait alors que d'une redirection d'URL, et pas du tout de rapatriement de contenus, étant donné que Sucre ne bloguait pas encore à l'époque (petit oiseau est devenu grand depuis ^.^).
Dans le cas d'Aleks, l'import technique des nombreuses données de son ancien blog vers le nouveau était donc un point critique du projet.
Au final, deux plugins ont été nécessaires pour parvenir à mes fins : Blogger 301 Redirect, pour gérer les redirections de l'ancien blog vers le nouveau, ainsi que Blogger Importer Extended, pour importer les contenus proprement dits (ne pas avoir peur de s'y reprendre à plusieurs fois, et prévoir une excellente connexion réseau).
Objectif nº2 : amélioration des performances et de l'UX
L'autre point technique critique du projet, c'était l'amélioration des performances, et, plus généralement, de l'UX (car, oui, les performances d'un site web ont une incidence critique sur l'expérience utilisateur).
Les billets d’Aleks sont généralement très longs, très denses et très lourds : certains billets peuvent contenir jusqu’à 15 vidéos différentes, appelées indifféremment depuis YouTube ou Vimeo, ainsi que des dizaines et des dizaines de photos en grand format.
Pour vous donner une idée : avant la refonte, la page d'accueil de son blog Blogspot comptabilisait pas moins de 310 requêtes HTTP, pour un poids de 30 Mo.
Je ne sais pas si vous vous imaginez ce que ça représente : disons que quand une page web pèse plus d'un méga octet, on dit que c'est déjà énorme…
Parmi ces 30 Mo, il y avait 6 Mo de fichiers Javascript, dus aux innombrables vidéos, 22,7 Mo d'images (!), et environ 600 Ko de fontes.
(Petite remarque en passant : si vous avez envie d'en savoir plus sur le sujet des performances web, je vous conseille l'article Le web mobile et la performance de Jean-Pierre Vincent, ainsi que Scripts tiers & appels induits : ne perdez pas le contrôle de votre site de Boris Schapira.)
Cette page d'accueil était tellement longue et lourde qu'aucune extension de capture d'écran n'a réussi à la capturer en entier, et que le ventilateur de mon Mac faisait le même bruit qu'un hélicoptère à chaque fois que j'essayais de l'afficher. L'heure était grave.
Par ailleurs, certains lecteurs du blog se plaignaient parfois que la lourdeur du blog faisait planter leur navigateur, voire leur téléphone, ce qui nuisait à leur expérience utilisateur. Pour ma part, c'est pour cette raison que j'avais pris l'habitude de lire le blog d'Aleks dans mon agrégateur RSS…
Il y avait donc là un gros problème technique qu'il fallait à tout prix résoudre.
Objectif nº3 : évolution et harmonisation graphiques
Le troisième et dernier objectif de cette refonte était la conception d'une nouvelle charte graphique.
Puisqu'il y a beaucoup à lire sur ce blog, il fallait donc rendre la lecture la plus agréable possible.
Dans ma tête, il fallait harmoniser les choix typographiques, augmenter le corps de texte, mais aussi accentuer les contrastes, dans la mesure où la couleur d'arrière-plan du site resterait très sombre.
Difficile de faire des miracles, cependant : du texte blanc sur fond noir restera toujours moins facile à lire que l'inverse. J'ai donc mis l'accent sur la taille des caractères, bien plus importante sur la nouvelle version que sur l'ancienne, et sur une grille plus espacée.
J'avais aussi envie de valoriser davantage les galeries photos, les citations ainsi que les nombreux commentaires, mettant à profit mon expérience en matière de theming WordPress pour essayer de faire quelque chose d'à la fois beau et utile.
Côté design : créer avec des contraintes
Aleks étant graphiste, elle avait déjà déterminé en amont la direction artistique de ce projet. Elle avait accumulé un bon nombre de références visuelles au sein d'un tableau Pinterest, mais elle avait également produit divers documents, comme des wireframes, un début de charte graphique, ce genre de choses.
Tout cela a constitué une matière première particulièrement dense et inspirante, dont je me suis énormément servie.
Parmi les références qu'Aleks m'a données, c'est le site de l'agence Hochburg, les affiches de films créées par Neil Kellerhouse ainsi que les dessins de Maddy Young qui ont le plus compté.
J'ai ensuite créé mon propre moodboard, en mixant les influences d'Aleks avec les miennes, pour voir ce qui pourrait ressortir de ce mélange.
L'ambiance
Ce qui m'a toujours plu dans l'univers visuel d'Aleks, c'est le contraste entre ses choix stylistiques très sombres, très forts, parfois même violents, et la grande vulnérabilité que l'on ressent paradoxalement à travers ses écrits.
Sur son blog, on patauge dans la boue des festivals de metal les plus fifous, on sent la sueur des artistes en pleine performance, on headbangue à s'en claquer les cervicales, on a la dalle et on finit la soirée à se teindre les cheveux en vert ou en violet, parce qu'on en a toujours secrètement rêvé.
C'est le genre d'endroit où t'as pas peur de saloper le tapis avec tes vieilles Docs dégueulasses, le genre d'endroit foutraque et curieusement apaisant où on se retrouve tous à la nuit tombée autour du feu, en écoutant nos disques préférés et en chialant dans nos bières.
Et, bon sang, que c'est jouissif de donner vie à un univers visuel aussi puissant et assumé, situé à l'opposé le plus radical des « blogs de filles » vus et revus ! Perso, je n'en peux plus de l'édulcoration du web à grands coups de blanc, de rose bonbon, de bleu layette, de manières et de visuels si léchés qu'on finit par se demander s'ils sont bien réels…
Créer à deux
Je vous ai présenté les sources d'inspiration principales pour ce projet, mais j'en avais plein d'autres.
Ce qui est difficile dans le design, c'est justement de digérer ce corpus de références diverses (visuelles, mais aussi culturelles, artistiques, musicales, architecturales…) et de les faire « hybrider » avec l'ADN de la personne pour qui on planche. (Oui, je regarde un peu trop X Files en ce moment.)
Comme je l'ai dit, cela faisait longtemps qu'Aleks préparait cette refonte : elle avait donc une idée extrêmement précise de ce qu'elle attendait. A contrario, moi, j'étais plus en mode « exploration » autour d'un thème, je ne me fermais aucune porte.
Au final, cela a bien fonctionné : nos deux approches étaient certes un peu différentes, mais elles se sont révélées complémentaires. Les idées de l'une multipliées par les idées de l'autre ont donné, au final, de meilleures idées.
Est-ce qu'on peut qualifier ça de « cocréation » ? Si le terme n'était pas autant connoté « entreprise », je l'emploierais ici avec plaisir, car c'est vraiment de ça dont il s'est agi : créer à deux.
Donc voilà le résultat, après pas mal de tâtonnements et d'expérimentations :
Bien sûr, vous pouvez visiter le blog pour voir le résultat en live !
La navigation
Niveau design, je n’ai pas toujours eu le dernier mot, mais jouer avec les contraintes est un bon booster de créativité.
Un point sur lequel on a pas mal discuté, par exemple, c'est la navigation.
Sachant que celle-ci ne contiendrait que quelques liens et un moteur de recherche, j'étais d'avis de la laisser toujours visible. Aleks quant à elle avait envie de quelque chose d'un peu différent, et c'est ce sur quoi on a travaillé finalement.
Ainsi, par défaut, la navigation est masquée. Elle ne s'affiche qu'au clic sur le bouton « Menu » situé en haut à droite du site :
Lorsque ce bouton est cliqué, il révèle donc la navigation du site, qui permet d'atteindre des contenus plus profonds, de lancer une recherche, mais aussi d'en savoir un peu plus sur Aleks : en effet, il n'y a pas de page « À propos » sur son blog.
Le bloc biographique situé dans la navigation fonctionne en binôme avec le portrait chinois qui se trouve dans le footer. À l'utilisateur de chercher les pièces manquantes du puzzle lors de ses lectures…
J'ai veillé à ce que les boutons « Menu » et « Fermer » soient toujours positionnés au même endroit, y compris sur mobile, de façon à ce que l'utilisateur puisse cliquer au même endroit deux fois de suite, sans avoir à déplacer son curseur ou son doigt.
J'avais prévu quelque chose d'un peu différent sur mes maquettes, mais à l'usage, le besoin de modifier légèrement les choses pour les rendre plus agréables à utiliser s'est imposé de lui-même. Rien ne vaut un ou deux tests utilisateurs pour voir immédiatement ce qui cloche.
À noter : cette navigation fonctionne sans JavaScript. Pour en savoir plus, je vous conseille l'excellent article de Matthieu Bué consacré aux pseudo-éléments CSS, qui croule sous les bonnes idées.
Le logo
Un des trucs que j'ai préféré faire, sur ce projet, ça a été la création du logo, peut-être parce que c'est quelque chose que je fais rarement.
Grâce aux moodboards qu'avait préparés Aleks, j'avais déjà une idée précise du résultat à atteindre : entier, irrégulier, insaisissable.
J'ai rapidement proposé une première version, brute de pomme, que j'ai utilisée sur les maquettes mais également sur la page d'attente que j'ai mise en ligne sur le nouvel hébergement, le temps que le développement du blog soit terminé :
La police de caractère, la FF Pepe, était la bonne ; toutefois, de l'avis d'Aleks, la façon dont les glyphes étaient penchés rappelait trop « Retour vers le futur », ce qui n'était pas raccord avec son univers. Elle trouvait aussi que le tout était un poil trop sage.
J'ai donc amélioré le résultat en retravaillant l'inclinaison des lettres, et en ajoutant quelques éléments à sa demande : des taches et des croix, que l'on retrouve par ailleurs sur le site.
Aleks m'a aussi suggéré de donner davantage d'importance au « k », ce qui fonctionne très bien, ainsi qu'un « a rond en chef » (å) pour rappeler son attachement à la Scandinavie :
L'outil « Vectorisation dynamique » d'Illustrator m'a servi à vectoriser certaines formes issues de brosses Photoshop. J'avais un peu peur du résultat, mais au final ça a bien fonctionné : j'ai pu conserver le côté « rugueux » des contours irréguliers des croix, ainsi que la barre du « t » final, qui mime un coup de pinceau rageur.
Lorsque Aleks a validé du premier coup ce second essai, j'avoue, ça a été une petite victoire personnelle sur mon syndrôme de l'imposteur (« Pfff, arrête, les logos, tu sais pas faire ! »).
Les dessins de Maddy Young
La refonte du blog d'Aleks comportait un autre challenge : intégrer des illustrations tierces dans mon travail de web design.
En l'occurrence, Aleks a demandé à l'illustratrice australienne Maddy Young de créer plusieurs dessins spécialement pour son blog, dont un portrait :
Je trouve le résultat vraiment dément !
Comme ces dessins sont en noir et blanc, très plats, sans aucun dégradés, j'ai pu les vectoriser facilement et les utiliser au format SVG directement dans mes templates.
Un exemple parmi d'autres des rencontres artistico-techniques qu'offre le web, si vous voulez mon avis.
Le diable est dans les détails
C'est bien connu, le diable est dans les détails, aussi je me suis laissée aller à quelques choix de conception obsessionnels-compulsifs :
- Le nom du thème WordPress que j'ai créé pour Aleks s’intitule Dark Days, du nom d’une de ses chansons préférées.
- Le ratio de certaines de ses miniatures photos est 0,666.
- Le code hexadécimal du gris clair contenu dans sa charte est
#cacaca
. Petit clin d’œil débile au titre de son blog ! ^o^; - J'ai fait pas mal d'expérimentations sur les soulignés des liens, aidée par Gaël qui n'est jamais à court d'idées. Au final, j'ai délaissé le
text-shadow
proposé dans sa méthode et opté pour un dégradé CSS plus simple, car je rencontrais des problèmes de compatibilité, notamment sous IE. C'est un peu moins élégant que le résultat idéal « à la Medium », mais c'est aussi beaucoup moins moche que les soulignés par défaut. Sur le web, tout est toujours question de compromis de toute façon… - Fidèle à mes petits « tics » de web designer, j’ai aussi personnalisé la page de login :
- Enfin, je suis particulièrement contente de la page 404 et de sa petite bougie animée en CSS. C'est la petite surprise qui, j'espère, compensera la déception de tomber sur une page introuvable.
Côté technique : améliorer progressivement
Perfs : du lazy load à fond les ballons
Étant donné la longueur des articles d'Aleks, la première tâche a consisté à réduire le nombre d'articles affichés sur chaque page, en particulier sur la page d'accueil, où on est passé de 10 articles à trois. On peut en charger davantage grâce à la fonctionnalité de scroll infini proposé par Jetpack.
Sur les pages d'archives (catégories, tags, résultats de recherche, etc.), on n'affiche que la photo à la une et l'extrait de chaque article. Ce qui réduit considérablement le nombre et le poids des ressources à télécharger.
De plus, pour atténuer encore la lourdeur de chargement, j'ai mis en place du lazy loading sur les images et les vidéos incluses dans les articles. Côté images, j'utilise le plugin BJ Lazy Load (déjà testé et approuvé sur mon site), et pour les vidéos, je teste WP YouTube Lyte.
On passe également à la moulinette chaque image uploadée, grâce au plugin EWWW Image Optimizer, qui en réduit le poids.
Enfin, j'ai aussi passé pas mal de temps à nettoyer le HTML de certains articles, car le WYSIWYG de Blogspot avait produit beaucoup de déchets. Améliorer le plan de document, supprimer les styles en ligne, ajouter des attributs alt
et les renseigner, utiliser les bonnes balises HTML aux bons endroits… autant de tâches ingrates auxquelles je me suis pliée.
Je n’ai hélas pas pu corriger tous les billets car il y en a énormément : cela reste un travail en cours qu'il faudra qu'Aleks poursuive éventuellement de son côté.
Résultats et perspectives
Après la refonte, une fois entièrement chargée, la page d'accueil desktop pèse un peu moins de 2 Mo : ce n'est pas encore la panacée, surtout niveau images, mais par rapport aux 30 Mo de l'ancienne version, j'estime qu'on a quand même fait un grand bond en avant.
Bien entendu, il est possible d'améliorer davantage les perfs, notamment en tirant mieux parti des images responsives, désormais implémentées de façon native dans WordPress 4.4. Mais j'avoue ne pas encore bien maîtriser les tenants et les aboutissants des nouvelles fonctions à utiliser.
En effet, les images RWD automatiques insérées dans des contenus fonctionnent pour peu que WordPress ait à sa disposition des tailles d'image aux ratios identiques. C'est un point que j'ai totalement ignoré pendant la création des maquettes du site : à l'époque WordPress 4.4 n'était pas encore sorti, et je n'avais pas du tout ça en tête.
Tenir compte de ce nouveau paramètre pour produire des interfaces de meilleure qualité est en haut de mes priorités. Maintenant que WordPress fait le sale boulot tout seule, je n'ai plus aucune excuse.
L'autre point que je n'ai pas résolu, c'est le fait que certains articles restent beaucoup trop lourds pour les navigateurs mobiles, qui refusent donc de les afficher, purement et simplement. Je pense que c'est dû au nombre de nœuds dans le DOM, qui est beaucoup trop important, et fait planter le navigateur, quels que soient les artifices mis en place pour le leurrer quant au poids réel des performances. C'est un problème que je ne sais pas du tout comment résoudre…
Principaux écueils
Pas de contrainte de temps
La grosse difficulté pendant ce projet, ça a été l'absence totale de contrainte de temps. Comme il s'agit d'un projet perso, il n'y avait pas du tout de date butoir, c'était un peu comme je voulais, quand je pouvais.
Ayant initié le projet pendant l'été 2014, j'ai ensuite déménagé, vu mon quotidien professionnel chamboulé à plusieurs reprises, expérimenté la préparation d'une conférence qui me tenait à cœur, et ai aussi pris du temps pour moi, parce que je sentais le burn out guetter.
Quand on passe toutes ses journées, de toutes les semaines, de tous les mois, de toutes les années, devant des écrans, la dernière chose qu'on a envie de faire le soir et le week-end c'est… de recommencer.
J'ai donc énormément procrastiné et pris de retard sur ce projet, pas par désintérêt, loin de là ; mais simplement à cause d'une allergie croissante au fait de rester enfermée à faire du code toute la sainte journée, lors de moments de temps libres qui pourraient être consacrés à des activités autrement plus épanouissantes pour moi.
J'ai ressenti ce dégoût d'autant plus violemment à partir du moment où j'ai commencé à travailler à 100% depuis chez moi, en télétravail.
Aleks n'y est évidemment pour rien ; c'est moi qui ai mal géré cette transition personnelle. Cela a pas mal pesé sur mon moral d'ailleurs (culpabilisation ++ de prendre un retard aussi énorme). Plus je me confondais en excuses, plus je m'embarrassais moi-même, plus je jurais mes grands dieux de ne pas me relancer dans un projet pareil de sitôt…
Pas de « mobile first »
Je crois que cette refonte était le premier projet personnel où j’ai réellement compris l’intérêt du « mobile first », et souffert de son absence en amont du projet.
J’ai mal anticipé des problèmes techniques posés par mes propositions graphiques – ce qui était assez inédit, car d'habitude, ma double compétence design/inté m'aide justement à faire des choix raisonnés dès la phase de conception.
Or, penser mobile first dès la phase de design est d’autant plus important sur un site dont l’amélioration des performances est critique.
Avec le recul, je réalise qu’avoir travaillé de façon très morcelée sur le design de ce site ne m’a pas aidée à en avoir une bonne vision d’ensemble.
Au final, je m’en suis sortie, mais j’ai quand même perdu pas mal de temps à devoir repenser certains modules, pendant le développement, alors que je n’étais vraiment pas en avance sur mon planning… :-/
Leçon apprise à la dure, mais leçon retenue. Je ferai plus attention à ça la prochaine fois. Je me demande d’ailleurs si, lors de mon prochain projet, je ne commencerai pas directement à faire un peu de développement avant même de réfléchir au design, simplement pour avoir des pages épurées et fonctionnelles sous les yeux, avec lesquelles je pourrais tester des choses en manipulant directement le DOM.
J'ai l'impression d'être super en retard niveau process (Coucou le design dans le navigateur ! Coucou les POC !), mais à ma décharge, mes expériences professionnelles passées ne m'y ont pas habituée.
Mais aussi
D'autres difficultés auxquelles j'ai dû faire face :
- Se lancer, pour une raison que j'ignore, dans une architecture WordPress alambiquée, qui m'a donné du fil à retordre et m'en donne encore aujourd'hui. Plus jamais !
- Devoir relier quelques 300 commentaires à leurs articles respectifs, en modifiant à la main la base de données, parce que l'import Blogspot vers WordPress avait foiré pendant quelques minutes.
- Être sérieusement déconcentrée en plein dev parce que les billets d'Aleks sont trop plaisants à lire…
Épilogue : y a-t-il une vie après la mort ?
Il y a quelques jours, deux semaines à peine après la mise en ligne du nouveau design de son blog, Aleks a annoncé qu'elle arrêtait de bloguer pour de bon.
Stupeur et tremblements.
Sur le moment, cette nouvelle a été un déchirement pour moi, non seulement en tant que designer, mais surtout en tant que lectrice. Assister, impuissante, à la disparition d'une de mes sources de découvertes et d'émotions favorites m'a rendue profondément triste.
Quand on perd un de ses livres préférés, il n'est pas très difficile de s'en procurer une nouvelle copie, même si ce n'est pas exactement la même édition. En revanche, rien ne remplacera jamais la disparition d'un blog qu'on adore.
Let it go, let it go
Je me suis traîné un spleen pas possible pendant quelques jours, remuée par la première et la seconde parties de la réflexion d'Aleks au sujet du blogging et de sa vacuité.
J'ai relu ces deux articles plusieurs fois, et, même en en ayant pas mal discuté autour de moi, ces lectures m'ont ébranlée, au point d'avoir déjà des conséquences sur mon comportement et mon rapport au web.
Tout ceci fait écho non seulement à mes propres interrogations bloguesques, mais aussi au livre génial que je potasse en ce moment : Seuls ensemble : De plus en plus de technologies, de moins en moins de relations humaines, de Sherry Turkle, qui m'a été offert par Aleks, justement (cercle vertueux).
Alors… voilà. Y a-t-il une vie après la mort d'un blog ? Évidemment.
Et il y a aussi une vie à côté d'un blog.
La vraie vie et la vie que nous menons sur le web se nourrissent l'une l'autre :
- La première est la plus belle, la plus intense, la plus importante.
- La seconde n'est jamais qu'un reliquat, une illusion, un dispositif émo-socio-technique incomplet, savamment entretenu par nos soins, auquel nous donnons le sens et la forme que nous voulons, et auquel nous pouvons mettre fin à tout moment.
Mon blog, votre blog, le blog des gens que vous appréciez, et même celui des gens que vous haïssez, ce ne sont que des médias, qui reflètent plus ou moins justement des idées, des réflexions, des faits, des états d'âme, des créations…
L'arrêt d'un blog n'est que l'arrêt de ce média, ça ne signe pas la disparition de ses auteurs (dieu merci), ni du lien que vous avez partagé avec eux. C'est juste un moyen de moins de communiquer avec eux, mais cela ne signifie pas que tous les autres moyens sont hors service, ni que les auteurs du blog ont perdu leur capacité de création et d'expression.
Quand on veut vraiment garder contact avec quelqu'un, on trouve toujours un moyen. Si on ne le trouve pas, c'est que la relation n'était pas si importante.
Ceci dit, il est vrai que rien ne nous prépare émotionnellement à l'absence subite des personnes que nous avons rencontrées et auxquelles nous nous sommes attachés sur le net. Qu'il s'agisse d'un départ volontaire ou involontaire, la rupture est parfois douloureuse. Les interfaces vont et viennent, mais les émotions auxquelles elles ont donné lieu perdurent longtemps après.
Malgré tout, ces personnes, virtualisées et donc particulièrement fascinantes, ne nous appartiennent pas. Il ne nous appartient pas de les juger, ni de juger ce qu'elles décident pour elles-mêmes. Nous ne pouvons qu'embrasser leurs choix, et se réjouir pour elles de la destinée qu'elles se choisissent. L'essentiel est de trouver ses propres dimensions, de faire les choses pour soi, et de ne pas se laisser gêner.
Faire les choses pour soi
En ce qui me concerne, je continue de penser que cela vaut le coup de partager nos passions et nos découvertes sur le web. Pouvoir partager quelque chose avec autrui, notamment certaines de nos expériences et de nos émotions, et pouvoir en retirer quelque chose, quel que soit le moyen, c'est une chance.
Notre activité sur le web ne préjuge pas de qui on est ni de ce qu'on fait une fois nos écrans éteints. Elle ne devrait pas nourrir de jugement de valeur.
Je ne serais pas qui je suis aujourd'hui sans le web. Ce que j'y ai vécu, et ce que ça m'a permis de vivre « en vrai », tout ça constitue une partie importante de ma vie. Le web m'a apporté et m'apporte encore tellement, je n'ai aucune envie d'arrêter d'y naviguer.
C'est peut-être bête, mais j'ai le sentiment que je lui « dois » quelque chose. À travers mon métier et mes activités personnelles, en propageant les bonnes pratiques, en sensibilisant mes interlocuteurs à la qualité et à l'accessibilité, en publiant des articles travaillés, en commentant, en retweetant, en valorisant le bien que font les autres au web, en prenant la parole et en essayant de produire quelque chose qui ait du sens, qui soit de bonne qualité et qui sorte un peu de l'ordinaire, j'essaye de rendre au web une partie de ce qu'il m'a donné.
Cela ne veut pas dire que je n'ai pas délimité un espace intime qui m'appartient en propre, bien distinct des Internets, qui peuvent devenir perfides si on n'y prend pas garde : au contraire, plus le temps passe, plus mon niveau de dépendance au web est grand, plus je multiplie les liens dans le réel, pour ne pas perdre pied.
En conclusion… (c'est pas trop tôt !)
À mon niveau, je suis heureuse d'avoir pu participer à un projet aussi cool que la refonte du blog d'Aleks.
Je me suis vraiment amusée à concevoir des interfaces qui sortent un peu de l'ordinaire, en mélangeant nos influences respectives, et en les faisant hybrider.
Je suis fière d'avoir envoyé son vieux Blogspot aux oubliettes, et de l'avoir remplacé par un site flambant neuf.
Je ne regrette aucune minute passée à configurer soigneusement chaque partie de ce dispositif, même si je le sais perfectible.
Je suis reconnaissante à Aleks d'avoir écrit pendant tant d'années un blog aussi badass, ainsi que pour tous les fous rires, les découvertes et les larmes qu'il a provoqués à chaque fois que je l'ai lu.
Je lui suis également reconnaissante pour sa confiance inconditionnelle tout au long de ce projet, particulièrement long et mouvementé.
Pour ma part, je compte bien continuer à abattre les murs de pixels qui me séparent des personnes rencontrées sur le net et avec qui j'ai tant d'affinités. Le web est insatisfaisant car il ne montre que des reflets, là où, nous, nous a besoin du fleuve pour nous épanouir.
Si la fin du blog d'Aleks a un côté positif, c'est bien celui-ci : l'envie de continuer à ne pas vivre sur Internet, et de croquer le réel à pleines dents.
Merci infiniment de m'avoir lue ! ♥︎
2 février 2016
Je suis tellement contente que tu aies sorti ce making-of, j'y apprends plein de choses ! J'ai beaucoup suivi le processus de cette refonte du côté d'Aleks - qui m'en avait parlé dès décembre 2014 - aussi c'est chouette pour moi de découvrir l'autre côté du miroir :)
Je t'ai déjà fait de nombreux retours sur le site en lui-même, aussi je commente surtout sur ta démarche - c'est un vrai plaisir que de découvrir ton processus de travail. Je suis très contente que tu oses partagées les étapes intermédiaires de tes projets - par exemple les moodboards, ou votre cheminement sur le logo (tout comme ces petits détails... <3)- qui donnent une toute nouvelle dimension au design. Je suis toujours très friande de voir le développement d'une idée jusqu'à sa version finale - et quel final splendide ! Votre travail conjoint est absolument magnifique, je ne me lasse pas de parcourir les archives du blog d'Aleks dont la forme fait désormais pleinement honneur au contenu.
Cela m'a beaucoup plu de lire à quel point ce site était un challenge différent pour toi, puisque l'aspect déplacement de contenu déjà existant et son optimisation sont des problématiques à part entière. Je suis tout autant ravie que tu partages aussi les leçons que tu en as tirées et écueils que tu comptes désormais éviter. Tes making-of sont une mine d'or pour toute personne créative, que ce soit sur le web ou autre, et je les dévore toujours avec autant de passion.
D'ailleurs, maintenant que ce projet est achevé, il faut l'ajouter à ton portfolio pour que la boucle soit bouclée !
Ton épilogue résonne fortement en moi, on en a déjà discuté et on partage le même point de vue, à savoir que le web a fortement forgé qui nous sommes en tant que personnes, et sans vraiment trouver des mots, qu'on lui est redevables quelque part. C'est un échange, toujours, sur lequel il faut certes savoir placer des limites (ce qui est loin d'être aisé), mais qui continue à nous être d'une richesse infinie.
Le lien avec la réalité est pour ma part plus présent que jamais : je compte bien cette année ancrer dans ma vie réelle les belles rencontres que j'ai faites via le blog. Enfin, tu es déjà au courant de cette idée-là ;)
2 février 2016
Merci Eli ! Cela me fait chaud au cœur que tu sois la première à avoir commenté ce billet en particulier :)
Merci, vraiment. Mes billets « making-of » sont toujours un peu particuliers, parce que je rentre effectivement beaucoup dans les détails, mais je pense que c'est important de donner à voir la fabrication des sites web (même si, là encore, je ne parle pas de tout…). Le risque c'est de perdre du monde en route, parce que c'est vrai que le résultat est super méga long et touffu.
Y'a pourtant peu de gens, en dehors de mon cercle, qui les commentent et qui m'en parlent, alors je ne suis jamais sûre de leur impact. Mais je vais décider de te croire :)
Yes ! C'est prévu !
Je n'ai qu'une seule chose à dire : \m/^_^\m/
2 février 2016
J'aime toujours autant découvrir les coulisses de tes créations !
Étrangement j'ai tilté sur un de tes mots, "cocréation".
Je ne l'avais jamais entendu dans le lexique de l'Entreprise, pour moi "cocréer", je le rapproche de Lilou Macé qui donne des conférences sur la Pensée positive, la Gratitude, l'Abondance, sur comment ce que nous créons nous est rendu par l'Univers ;) c'est un peu à tendance new age/hippie, mais j'aime bien les idées qu'elle partage. Du coup, j'ai lu ce billet comme un travail de vraies co-créatrices finalement ;)
Sinon côté technique, toujours intéressant de noter les modules utilisés, ça peut servir un jour.
Je ne sais pas si tu penses refaire des billets techniques sur WordPress, il me vient plein de questions techniques :
- "le design dans le navigateur ! Coucou les POC !", ça consiste en quoi ça ?
- je ne comprends pas pourquoi tu as du repasser sur des modules pour le responsive, tu aurais des exemples ?
- faut que je creuse cette histoire d'images responsives gérées par WordPress (non, il n'y a pas de questions dans cette phrase ^^)
Sinon, ça donne envie de faire du webdesign, de tester des trucs, d'expérimenter... mais mon syndrome de l'imposteur est bien trop présent jusqu'à maintenant, "continue à faire de l'intégration et tais-toi"
Ta conclusion est intéressante, je me rends compte que j'ai beaucoup de personnes "virtuelles" qui comptent beaucoup dans ma vie. Parfois la peur de la désillusion et de la déception fait que nous nous sommes jamais vu et que nous entretenons une belle relation "de pixels", peut-être viendra le temps où il sera temps de faire tomber ces murs...
3 février 2016
Salut Hélène ! Merci pour ton commentaire, très enthousiasmant :)
Pour moi, c'était aussi le sens de ce mot, jusqu'à ce que je lise la définition que Wikipédia en donne :-/
Les différents exemples que je trouve dans des dictionnaires sont systématiquement liés au monde de l'entreprise et au marketing.
Il est sans doute temps de se réapproprier ce mot…
Du reste, je ne connais pas Lilou Macé, je vais me renseigner :)
Si, j'ai quelques billets en cours, mais c'est toujours bon de savoir ce qui t'intéresse personnellement !
Pour le design dans le navigateur, je te renvoie à cet article de Francis Chouquet.
Quant à « POC », c'est un acronyme pour proof of concept, une « démonstration de faisabilité », c'est à dire un prototype ! Mon idée est de commencer à mettre en place le squelette du thème que je m'apprête à designer avant ou pendant la phase de maquettage graphique, pour ne pas partir sur des éléments d'interfaces responsives difficiles voire impossibles à réaliser.
Oui. Sur la home, en desktop, il était prévu d'afficher en entier les N derniers billets. Et, sur mobile, de n'afficher que leur image à la une et leur extrait. À part charger en AJAX les contenus intégraux sur desktop, dans une optique mobile first (ce qui ne me semble vraiment pas optimal, trop de données, risque de latence, et de se retrouver sans rien), OU de cacher les contenus supplémentaires avec CSS sur mobile (ce qui ne résout pas le problème de perfs loin de là, étant donné qu'une image contenue dans un conteneur « display:noné » sera quand même chargée par le navigateur).
Dans les deux cas, ça n'allait pas.
J'ai donc décidé d'afficher toujours la même chose, qu'on soit sur mobile ou desktop, et de laisser le lazy loading jouer son rôle. Mais je pourrais encore améliorer ça en tirant mieux parti des images RWD proposées par WordPress, comme je l'explique dans mon billet.
En tant qu'inté, tu fais déjà du web design au quotidien :) Tu as un rôle hyper important sur l'esthétique et l'utilité des pages finales. Ce doute sur ta légitimité n'aurait donc pas lieu d'être – mais je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire.
Perso, je préfère être déçue « en vrai » et savoir à quoi m'en tenir, plutôt qu'entretenir une illusion virtuelle avec une personne qui, en vrai, ne correspond pas au reflet que je perçois d'elle sur le net. Et, oui, ça m'est déjà arrivé. Et, oui, c'est douloureux. Mais, oui, on s'en remet.
C'est de toute façon des cas hyper à la marge : si je repense aux personnes que j'ai d'abord connues sur le net avant de les rencontrer en vrai, dans 96,66% des cas, j'ai ultra bien fait, et ce sont des gens avec qui je suis toujours amie aujourd'hui, encore plus qu'avant :)
2 février 2016
Arrrff c'est toujours un immense bonheur que de vous lire, Marie très Chère ! Et alors l'univers d'Aleks est devenu ma nouvelle drogue. Je sens déjà le doux poison couler dans mes veines. Délectation.
Quand à ton travail, je suis toujours impressionné. Quelle finesse dans les choix graphiques, les détails, et la technique. Un atmosphère cohérente, efficace et super original. Tu ne fais jamais la même chose. La lecture des articles est particulièrement agréable. C'est comme s'allonger sur un nuage !
Quant aux réflexions et les tiennes au sujet des blogs, Internet,... ça donne du grain à moudre. Bien sur, rien ne vaut les rencontres et le réel. Mais la force du web est probablement aussi de pouvoir transmettre des idées et échanger des savoirs que l'on ne peut trouver nulle part ailleurs, surtout pas dans des institutions, de créer des communautés d'idées,...
Tenir un blog passionnant et étendre son expérience, ça ne s'oppose pas. Mais trouver le temps et la motivation pour faire les deux, c'est autre chose !!! Moi c'est surtout la motivation qui me fait défaut parce que je m'emmerde à Paris.
Enfin quand tu écris :
"Les interfaces vont et viennent, mais les émotions auxquelles elles ont donné lieu perdurent longtemps après."
Je ne peux qu'être d'accord avec toi. Sites web et jeux vidéos, le rapport entre les émotions et les interfaces est quelque chose de passionnant. Même dépassées technologiquement, il y a des interfaces qui s'inscrivent en nous tel des madeleines de Proust !
3 février 2016
Salut Guigui ! Merci pour ton commentaire génial, et pour tes gentils compliments sur mon travail. Je suis contente que le site te plaise, et que tu le trouves agréable à utiliser !
Ahah, c'est trop ça. Une fois que tu y as goûté, difficile de s'en passer ;)
Exactement. Pour moi, ce n'est pas différent d'une œuvre d'art, d'un livre ou d'un film qui nous aurait marqué. Le seul hic, c'est l'universalité (certes relative) d'Internet : tout le monde peut y avoir accès et y publier. Y publier des choses supers, mais aussi beaucoup de déchets. Il faut constamment trier le bon grain de l'ivraie, consommer énormément d'infos pour être capable de le faire. Cela peut entraîner une addiction : tout mettre sens dessus dessous juste pour trouver la perle rare… sans être même certain qu'elle existe.
2 février 2016
Superbes coulisses! Merci pour ce billet :)
J'aime beaucoup cette refonte et tous les petits détails que tu ajoutes un peu partout. La bougie dans le noir sur la page d'erreur, c'est ultime!
3 février 2016
Cool, merci beaucoup, cela me fait hyper hyper plaisir que cela t'enchante. ^.^
2 février 2016
Je fais partie de ces lecteurs silencieux qui ne commentent (presque) jamais, j'ai suivi Aleks (et toi-même d'ailleurs ^^) pendant des années.
Je suis moi aussi attristée qu'elle s'arrête, c'est une belle source d'inspiration qui se tari. Et malheureusement comme tu le soulignes, il y a de moins en moins d'internautes qui font l'effort de se détacher des réseaux sociaux pour proposer leur petit coin perso (moi la première, depuis des années j'ai envie de reprendre mon site perso mais au final rien de concret).
En tout cas, je tenais à me répéter après l'avoir écrit là-bas; j'aime beaucoup cette nouvelle version et c'est vraiment inspirant de voir le résultat de votre coopération :)
Si je peux me permettre un retour, je n'ai personnellement jamais été fan de ce "scroll infini" qu'on voit de plus en plus. C'est peut-être juste mon approche, mais quand je visite un site qui me plait bien (et à fortiori pour un site aussi riche que son blog), j'aime pouvoir lire n pages puis bookmarker là où j'en étais pour y revenir plus tard. Après c'est vrai que cette absence de pagination est plus ou moins contre-balancé par les fonctionnalités que tu as ajoutées comme les articles au hasard.
3 février 2016
Salut Eirwen ! Merci pour ton long commentaire, j'aime te lire :)
Qu'est-ce qui te retient ?
Merci pour ce retour précieux ! Pour tout t'avouer, je ne suis pas super fan du scroll infini non plus.
Toutefois, quand tu cliques sur le bouton « Articles précédents » qui permet de charger davantage de billets, l'URL de la page change, et indique bien où tu te trouves (par exemple). Donc tu devrais pouvoir bookmarker et retrouver ton chemin facilement.
Si ça coince, fais-moi signe ! À bientôt :)
4 février 2016
Effectivement, je n'avais pas remarqué le changement d'URL! C'est une bonne idée :)
Je ne sais pas vraiment au fond, un mélange de procrastination, de "mais qui ça va intéresser de toute manière"/syndrome de l'imposteur avant même d'avoir commencé, et je pense que le plus bloquant c'est de n'être jamais satisfaite du résultat "technique". J'ai fini un thème ce novembre avant de le balancer parce qu'après réflexion je n'en étais pas contente, et c'est loin d'être le premier qui fini ses pauvres jours comme ça... Mais un jour, peut-être ^^.
4 février 2016
Oui, c'est un des trucs assez bien faits dans Jetpack (qui a pourtant un paquet de défauts).
Mmm alors, si tu me permets un conseil : commence par écrire. J'ai moi aussi tendance à focaliser à mort sur le design, sur des détails (dont la terre entière se fout en général), alors que le plus important, c'est le contenu.
Je dirais même que c'est le contenu qui doit dicter la forme, et non l'inverse. Dans ces conditions, comment trouver la forme adéquate si tu n'as pas de contenu ? :)
Un thème tout simple dont tu changes 2-3 couleurs pour commencer, ça me semble un bon compromis pour arrêter de procrastiner, et s'y mettre enfin.
4 février 2016
Merci pour tes conseils :)
Je suis tout à fait d'accord avec toi, le contenu en premier ! Seulement, dans mon cas, le contenu... il est déjà là depuis un moment... Je dois paraître un peu couillonne à me bloquer pour rien, mais bon, c'est un tout. Ton article sur le design de soi m'a d'ailleurs permis de reprendre un peu confiance et bien avancer sur la forme (merci!)... Mais fidèle à moi-même j'ai encore tout jeté ^^'.
Désolée pour la divagation au milieu des commentaires sur un autre sujet...
4 février 2016
J'aime les divagations, l'écriture automatique, le tohu-bohu extime… C'est un bon remue-méninge, cet espace de commentaires. Ne t'excuse pas, c'est au contraire une chance que tu sois là à ajouter ta pierre à l'édifice !
Si tu as lu ou entendu ma conférence, alors tu as dû voir passer mes conseils pour te mettre le pied à l'étrier : commence par choisir une couleur que tu adores. Disperse-la par petites touches sur les éléments importants de ton interface. Ajoute une photo qui te plaît, de toi ou bien de ton espace d'écriture privilégié, ou encore d'un endroit où tu te sens parfaitement bien.
Et laisse peu à peu les pièces se compléter les unes les autres…
À tout hasard, as-tu fait un moodboard pour réunir tes influences visuelles ?
18 février 2016
Encore une fois merci pour ce condensé de conseils :)
Oui, j'ai bien des moodboards, physiques et numériques, mais effectivement quand j'y pense et que je les compare à ceux que j'ai pu faire pour d'autres projets ils semblent bien pauvres... Je vais repartir de là et voir ce que ça donne. Merci :)
3 février 2016
Merci. Merci de ce partage, merci d’être une telle source d'inspiration aussi bien artistique que technique. Merci de partager avec nous la méthodologie d'un projet, les réussites mais aussi les choses qui marchent moins bien.
Je suis un jeune (ou plutôt un récent) web-designer qui ce lance depuis quelques jours et le syndrome de l'imposteur je suis en plein dedans !! Mais je compte bien faire mes preuves et ce sont des gens comme toi qui me donne au quotidien l'envie de faire ce boulot.
J'ai hâte de lire d'autres MO car aujourd'hui les formations nous apprennent à coder, à utiliser WP ou d'autres logiciels mais pas à gérer un projet complexe.
Encore merci.
4 février 2016
Salut Christophe ! Un grand merci pour ton gentil commentaire.
As-tu déjà lu les making-of précédents ? :)
Je t'encourage pour ta reconversion et la réussite de ton entreprise.
PS : la photo d'arrière-plan sur ton site me fait rêver ! C'est toi qui l'a prise ?
9 février 2016
Merci pour tes encouragements ;)
Non la photo est de Marc Lerouge, un photographe Normand.
Je vais me plonger dans la lecture (ou relecture) de tes MO, ça promet d'être passionnant !!
Si un jour tu passes en Normandie (du côté de Ste Mère Eglise) je serai ravi de t'offrir une tasse de thé.
3 février 2016
Au-delà de la description de la refonte, tes réflexions sont passionnantes. Ton blog est pas loin d'être mon préféré, et je dévore tes articles. J'adore ta manière de penser et la façon dont tu t'exprimes.
Je ne connaissais pas le blog d'Aleks, mais on a l'air d'avoir quelques points communs et il a l'air passionnant. Je vais prendre le temps de le découvrir dès que j'aurai le temps !
Concernant la refonte, j'aime le style qui tu as. Tes créations sont très belles, et c'est en regardant les détails qu'on remarque tous les détails que tu y as laissés. D'apparence, il a l'air d'un blog "simple" avec de la place pour le contenu, mais il suffit de regarder de plus près le footer (#passionfooter) ou la page des articles préférés pour retrouver tous ces détails.
Et surtout, merci de partager tes faiblesses et maladresses, tes erreurs remarquées un peu trop tard. C'est une belle démarche, qui est encore une fois super intéressante.
Super billet, vivement le prochain !
4 février 2016
Hello Lizzie ! Merci tout plein pour ton commentaire ! ^.^
Disons que les projets web 100% réussis n'existent pas. Les articles qui prétendent le contraire sont bidons. En tant que lectrice, les retours d'expérience qui parlent des erreurs à éviter m'ont toujours apporté bien plus que les tartines d'auto-congratulation, donc j'essaie d'en prendre de la graine quand je partage un truc.
Du reste, reconnaître ses erreurs c'est sain, c'est bien, mais il ne faut pas se flageller à outrance non plus sans reconnaître un minimum ce qu'on a fait de bien. La fausse modestie est au moins aussi énervant que le personal branling !
À tout bientôt :)
3 février 2016
J'ai découvert le blog d'Aleks par le tien et j'ai été également très touchée par son annonce récent.
J'ai donc été d'autant plus intéressée par ce billet qui permet de prolonger l'expérience du blog d'Aleks...
Merci de partager avec nous ton processus de création sur cette refonte, on se rend vraiment compte de la masse de travail que vous avez abattue toutes les deux.
4 février 2016
Merci Paulette ! Je suis toute contente si ça t'a permis de prolonger un peu l'expérience aleksienne. Je crois que, moi-même, j'ai mis des plombes à écrire cet article parce que je n'avais pas tellement envie de tourner la page pour de bon…
4 février 2016
Hello Marie,
Merci beaucoup pour ce retour d'expérience fort enrichissant ^^
Pour commencer, je trouve le résultat sublime, on se rapproche de l'ambiance du tout début de la blogosphère, qui, graphiquement, partait plus vers le DIY et l'expérimentation graphique qu’aujourd’hui, pour moi - ça fait un peu vieille conne dit comme ça mais tant pis. Un grand bravo à Aleks, Maddy & toi :)
J’apprécie beaucoup ton obsession pour les détails, puisque c'est le genre de « petites choses » que je recherche et apprécie particulièrement dans mes pérégrinations sur le web. Je trouve que c'est ce qui fait la différence entre un bon graphisme et un graphisme qui roxe tout ^^
Côté technique, je trouve le tout passionnant mais je reste encore un peu « apeurée » par les termes de performance, lazy load, mobile first et par la fameuse fonctionnalité des images responsive de WordPress. Je sais que je me fais tout un monde d'un truc que je pourrais probablement appréhender en y mettant le nez petit à petit, mais j'ai toujours l'impression que c'est trop gros & complexe pour moi - coucou, le syndrome de l'imposteur ! Bref, à force de lire sur le sujet de temps à autre, je finirai bien par m'y plonger un jour…
Concernant les contraintes de temps, je ne connais le problème que trop bien, puisque je le rencontre au quotidien… On a déjà échangé sur le sujet, mais il reste très difficile de ne pas culpabiliser de prendre du temps pour autre chose, même si on a envie d'avancer/terminer ces projets persos, on a aussi envie d'avoir une vie en dehors de nos écrans.
Pour la déconcentration pendant le travail sur le site parce que les billets sont trop intéressants… J'ai connu ça en bossant dans l'édition (sérieusement, comment corriger un polar sans se laisser prendre par l'histoire ?) ! Mais au final, c'est plutôt agréable comme distraction ^^°
Et pour ton épilogue, j'imagine que ce ne fut pas évident après tout ce travail sur un blog que tu adorais d'apprendre son arrêt. Mais je suis comme toi, je reste optimiste sur l'avenir des blogs, et je continue de vouloir bloguer moi-même, même de manière (très) irrégulière, c'est quelque part rentré dans mon ADN…
Voilà mes petites pensées en te lisant, bonne soirée ;)
4 février 2016
Salut Mylène ! Un grand merci d'avoir pris le temps et le soin de partager tes petites pensées !
Un grand merci !
: tu ne peux pas imaginer à quel point ce compliment me touche ! Car je suis nostalgique de cette époque. L'aseptisation graphique du web d'aujourd'hui me broute, pour rester polie. Il y a des choses intéressantes dans des interfaces minimalistes, là n'est pas mon propos ; mais ce qui m'ennuie à fond, c'est le manque d'audace artistique.C'est évidemment plus facile de faire comme tout le monde, mais pour moi ça n'a strictement aucun intérêt. Je crois que je préfère un résultat maladroit mais sincère, avec 2-3 trucs originaux et bonnes idées, que le même sempiternel thème déjà vu 15 000 fois…
Tiens, hier soir je lisais le dernier numéro du magazine Étapes (que j'aime d'amour, et dont j'espère bientôt parler dans mon futur billet « spécial magazines »). Et je suis tombée sur une interview qui m'a OH MON DIEU tellement inspirée, d'un duo de designers allemands, I Like Birds. Ils disent :
Amen.
C'est ça qui est bien avec WP, c'est que c'est une bonne plateforme pour expérimenter et apprendre. Mine de rien, les plugins permettent de comprendre comment fonctionne tel ou tel truc a priori sioux. On n'apprend jamais autant qu'en mettant les mains dans le cambouis.
Il y a aussi d'excellents plugins qui font déjà très bien les choses, pas la peine de réinventer la roue selon moi.
J'ai dans mon escarcelle quelques billets techniques qui pourraient peut-être t'intéresser.
Ça sert à rien de culpabiliser, vu que la vie en dehors des écrans est celle qui nourrit celle dont on retranscrit des bribes sur le net. Donc… au contraire, go, go, go, le web attendra :)
5 février 2016
Wow, Marie.
Ce genre de making-of c'est tout ce que j'aime. Je suis bouche-bée et immédiatement admirative de tout ce que tu fais et tu es. Les petits détails sont tellement importants à mes yeux. Je ne sais même pas quoi dire tellement cet article est à mes yeux "breath taking".
J'adore l'univers d'Aleks et je te rejoins de plus en plus sur l'idée de vraiment crafter les choses. Ca fait tellement un moment que je pense à refaire mon domaine pro et tant pis ça prendra comme à chaque fois le temps qu'il faut, mais il retranscrira ce que je suis.
Respire un bon coup maintenant. Et surtout, si tu le peux, continue de nous écrire ce genre d'article, je suis tellement friande de ce genre d'article sur les méthodes et autres réflexions.
Je pense que dans un autre monde Marie est synonyme de merveilleuse. =^-^=
14 février 2016
Mille mercis, Candice ! *blush* ♥︎
Yay ! \m/
Dès que l'occasion s'y prêtera, oui, j'en publierai. Ça reste un gros boulot (d'ailleurs, à l'heure où je t'écris, je n'ai toujours pas ajouté ce projet à mon portfolio ni à mon Behance, par manque de temps :-/)
6 février 2016
Ce qui est bien avec tes billets, c'est qu'ils me font culpabiliser sur mon absence manifeste de veille... Bravo en tout cas, je ne sais pas où tu trouves le temps de t'appliquer autant sur le site des autres sur ton temps libre, moi je n'y arrive plus !
14 février 2016
Merci Chris !
J'ai de plus en plus de mal à le faire, le temps que m'a demandé celui-ci en est tristement la preuve :(
6 février 2016
Merci également pour ce genre de billet, pas du tout indigeste bien que dense en informations et en réflexions...
Je découvre également l'univers d'Aleks, et j'avoue que je suis également un peu déçue qu'un tel blog ferme.
Je vois beaucoup de gens mettre dans la balance le fait de continuer ou pas de bloguer, ce sont souvent des gens qui écrivent. Il y a une mise à nu dans même quelques lignes de réflexions...Et le piège est que, si on écrit seul dans son coin on se lasse, si on a des dizaines de commentaires avec quelques trolls dans le paquet on s'use.
Finalement je suis assez contente de tenir mon blog depuis 10 ans, un carnet de bord qui fait son petit bout de chemin, sans pression. C'est vrai que le jour où j'aurais du mal à exprimer ce que je ressens par écrit (le filtre de la pudeur et de la censure ;) ), hé bien, je mets un dessin. L'image permet une autre distance, une autre manière de dire les choses... Bref, ce blog, c'est un truc qui m'accompagne à côté tout au long de ma vie, je suis contente de le continuer par petit bout. Même si tous les événements de ma vie ne sont pas retranscrits tels quels, je sais qu'il me correspond et qu'il me ressemble. Et j'espère que tous ceux qui se posent la question de lancer un blog ou de le continuer gardent ça en tête :)
14 février 2016
Salut Sophie ! Merci pour ce partage de réflexions :)
C'est clair que c'est trop bien. « Sans pression », je pense que c'est là la clé. À partir du moment où tu ressens que les autres attendent énormément de toi et de ton blog, se met en place un début de pression qui n'est pas très agréable.
Je suis moi-même en plein dans cette phase, et c'est assez immobilisant.
Je te rejoins complètement :) De toute façon, je pense que les gens le sentent quand on se travestit et qu'on adopte un discours ou une attitude qui ne nous correspondent pas vraiment.
8 février 2016
Merci pour cet article aussi long qu'intéressant ! J'ai particulièrement aimé suivre la réflexion sur l'évolution d'un univers déjà très affirmé : comment définir l'essence du blog, l'épurer de tout ce qui peut parfois la diluer, la faire évoluer, tout en y restant fidèle. Je trouve le résultat très réussi, avec une mention spéciale pour le logo (eh oui !) et l'utilisation des illustrations. J'en profite pour saluer aussi ton travail sur mon propre blog, que j'apprécie toujours autant presque 3 ans après maintenant !
Cela m'a aussi donné l'occasion de lire ou relire les billets d'Aleks sur le fait de bloguer, ou d'avoir une présence en ligne autrement. De repenser à des discussions qu'on a pu avoir, à des articles que j'ai pu lire parallèlement. Même si c'est bien sûr triste de voir s'éteindre un blog qu'on aime, la réflexion derrière ce choix me semble très salutaire. Bloguer, mais pour quoi ? Dans quel but ? Aux dépens de quoi ? Lire qu'une des conséquences de ce "sevrage" a été l'expression d'Aleks par d'autres moyens créatifs (je le suppose, même si je crois que ce n'est pas précisé) m'a interpellée. Je vais y repenser souvent, je crois.
Enfin, je trouve que tu as toi aussi su constituer "une communauté de lecteurs aussi fidèles que loquaces"... ;-)
14 février 2016
Merci Stella ! C'est vraiment hyper encourageant. :) (D'ailleurs, je commence à avoir quelques idées pour une éventuelle évolution graphique de ton blog, rien ne presse bien sûr mais la vision de tes dessins en génèrent d'autres de mon côté. Ça grandit lentement.)
Tout à fait. Aleks a le mérite d'avoir mis toute cette réflexion à nu sur son blog, sans fard, de façon très cash. Je crois que lire tout ça de façon aussi brute de pomme m'a pas mal secouée, mais au final ça m'a fait du bien. « Aux dépens de quoi ? » est une très bonne question…
Pour ma part, j'ai l'impression que plus je sors de ma coquille et plus je rencontre des gens en vrai, moins je trouve le fait de bloguer satisfaisant. J'ai du mal à m'expliquer pourquoi, car je ne pense pas qu'ils s'excluent forcément l'un l'autre, au contraire…
30 janvier 2019
Encore après trois ans je continue, de temps en temps, à chercher Aleks en souhaitant qu'elle ai décidé de reprendre son blog. Elle me manque énormément.
Je lui ai écrit quelques fois pour lui partager mes réflexions sur ce qu'elle bloguait... j'aurai bien aimé avoir plus de contacte avec elle. Son blog était une véritable source d'inspiration, et le design que tu a créé pour son site était magnifique!
Si jamais tu lui écrit, dis lui qu'une lectrice du Mexique lui envoie toute son affection!